Algérie

Pour le reste, on verra après !



Bien sûr, selon la «bien-pensance» locale, on n'aurait, surtout, pas le droit de radoter sur le coronavirus dont on se garde bien de tout dire sur la progression qu'il enregistre dans les foyers. On aurait juste le droit de faire dans l'hystérie dès qu'un documentaire produit outre-Méditerranée manque de rigueur ou de sympathie à propos de cette Algérie que l'on voudrait exemplaire, mais qui ne l'est pas. Parce que, pour l'être, il faut plus d'efforts, plus de tolérance, plus d'engagement, plus de compétences et j'en passe. Pourquoi pense-t-on, en permanence, tandis qu'elle est encore en construction, que la moindre promesse relève de l'utopie ' Pourquoi serait-on obligé de n'en dire que du bien, alors que les choses ne vont pas à l'allure qu'elles devraient ' Est-ce que décrire la situation, telle qu'elle oblige à l'être, veut dire que l'on n'aime pas son pays ou que l'on travaille contre l'unité nationale et le moral des troupes ' Il n'y a pas deux catégories d'Algériens ! Ceux qui veulent le meilleur à leur pays et ceux qui en noircissent la réputation. Chacun aime son pays à sa manière, même s'il le manifeste différemment.Depuis quelques semaines, la nouvelle Constitution, ou du moins celle que l'on prédit comme telle, semble avoir pris le pas sur tout le reste. Elle ravit la vedette aux urgences. On en fait la priorité des priorités, au point de presque jurer ses grands dieux que tout ira mieux une fois le référendum plié et cette dernière définitivement adoptée.
Dans l'entretemps, rien ne semble autorisé à surclasser celle-ci. Même pas la santé de millions de citoyens en attente de prise en charge effective. Même pas l'école, le lycée, l'université dont on ne s'empresse pas de dire quand elles pourront reprendre langue avec élèves, lycéens, étudiants et enseignants. Parce que les temps ne sont pas à la recherche de solutions qui garantissent le bon fonctionnement de la cité. Je dis cela, je ne dis rien. Mais ce dont personne ne semble douter, actuellement, c'est qu'à force de ne pas anticiper les réactions populaires, on s'expose inévitablement à un risque majeur qui prend de l'allure. Celui d'un retour à la protesta.
M. B.


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