"Pour le respect des libertés et la libération de tous les détenus d'opinion"

Le Comité de défense et de sauvegarde des libertés (CDSL) de Béjaïa, regroupant des militants politiques et des droits de l'Homme, des syndicalistes, des artistes, des intellectuels engagés et des journalistes etc., appelle les citoyens "conscients des dangers qui guettent le pays et soucieux de leur avenir" à rejoindre massivement le rassemblement prévu aujourd'hui, mercredi, à 17h, sur la place de la liberté de la presse Saïd-Mekbel. Les mots d'ordre sont : exiger "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d'opinion et d'expression sur tout le territoire algérien", "le respect des droits d'expression, d'organisation et de manifestation" et "l'abrogation immédiate de l'article 144 bis du code pénal". C'est ce qu'indique la déclaration-appel du CDSL, diffusée sur les réseaux sociaux. Le CDSL, qui appelle à une large mobilisation pour "la défense et la sauvegarde des libertés démocratiques", réitère son soutien "indéfectible" et sa solidarité avec "l'ensemble des détenus d'opinion injustement incarcérés à travers tout le territoire national", et exige leur "libération immédiate et inconditionnelle". On citera dans le document, notamment, les responsables et journalistes de KBC TV (Groupe El Khabar), la directrice du ministère de la Culture, le jeune Ryad de M'sila, Belkacem Khencha de Laghouat, l'avocat Me Salah Dabouz, le militant le Dr Kamel Fekhar de Ghardaïa, des jeunes de Tamanrasset, un caricaturiste... Le CDSL "interpelle les tenants du système imposé d'arrêter les man?uvres dangereuses, le harcèlement et les provocations envers des militants politiques pacifiques en Kabylie" car, estime-t-on, "cela risque de mener le pays vers l'irréparable". Pour le comité, "cette répression ne fait que nourrir la radicalisation et la violence qui risque à terme de faire basculer le pays vers une syrianisation qui fera la joie des prédateurs internationaux, lesquels n'attendent qu'une étincelle pour l'embraser et le déchiqueter".KAMAL OUHNIA