Algérie

Pour le réseau Anima : 'Les investisseurs tardent à reprendre pied en Algérie'


Si l'année 2010 a été mauvaise en Algérie pour les IDE, les perspectives pour 2011 et les années suivantes sont-elles meilleures ' La réponse à cette interrogation se trouve en grande partie dans le bilan établi par l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée (Anima). Cet organisme proche de l'Union européenne propose depuis 2003 des bilans chiffrés basés sur les projets d'investissements annoncés par les entreprises. Le dernier rapport, qui date du 18 août dernier et qui porte sur le premier semestre 2011, relève que 'les effets des soulèvements démocratiques et des transitions en cours sont perceptibles sur la tendance des IDE et des partenariats qui s'établissent au sud de la Méditerranée au premier semestre 2011. La chute des projets annoncés est importante en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Liban et Jordanie, qui reviennent à des niveaux connus au premier semestre 2009, au début de la récession internationale. La situation reste en revanche globalement stable en Algérie, tandis que l'activité repart à la hausse au Maroc, et que la Turquie et Israël creusent encore l'écart sur les autres pays de la région. D'après l'observatoire Anima, le nombre d'annonces de projets d'IDE dans les pays méditerranéens diminue de 23% par rapport au rythme de 2010, avec 322 projets détectés au cours des six premiers mois 2011, contre 838 au total en 2010, et 430 au premier semestre 2010. La baisse est légèrement moins marquée en termes de montants d'IDE annoncés : 15,2 milliards d'euros annoncés contre 38 au total pour 2010, et 14,5 milliards au premier semestre 2010'. Dans la partie de son rapport qui nous intéresse le plus, l'observatoire européen relève qu en Algérie, les annonces d'investissements sont stables en nombre de projets après le très médiocre bilan 2010, même si elles augmentent en montants grâce au méga-projet de parc urbain de l'émirati EIIC, qui reçoit finalement le feu vert gouvernemental, et aux nouveaux investissements du géant de l'acier ArcelorMittal dans le complexe d'El-Hadjar'. On aura bien noté que la stabilisation (à un niveau relativement peu élevé) enregistrée au début de l'année 2011 est imputable principalement à un projet immobilier controversé qui redonne des couleurs au bilan présenté par les autorités algériennes, sans faire avancer la question centrale des investissements productifs qui seraient capables de remplacer les importations ou de booster les exportations hors hydrocarbures.
H. H.
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