La session criminelle s'est ouverte hier. Au menu de cette première
audience, l'affaire de la découverte du cadavre d'une femme enveloppé dans un
sachet à ordures, enseveli dans un jardin à Es Seddikia
(ex-Gambetta).
Au box des accusés, deux frères, L. Arbi, 26 ans, et L.Cheikh,
36 ans. Il s'agit respectivement de l'auteur présumé du crime et son complice.
Le 25 avril 2011, un transporteur clandestin se présenta au commissariat
du 11e arrondissement pour signaler des faits suspects. La veille, il avait
emmené, de Miramar à Gambetta, deux hommes qui
transportaient deux sacs-poubelles qui contenaient, selon le récit des deux
frères passagers, le corps d'un chien. Ils aimaient tant leur animal et il
fallait enterrer son cadavre dans un lieu plus ou moins décent. C'est du moins
ce que les deux frères dirent au conducteur, fort intrigué par le comportement
de ses deux clients, notamment la disproportion entre le volume des sacs-poubelles
mis dans le coffre et la corpulence d'un chien. Pour le rassurer, ils lui
ouvrirent l'un des deux sacs qui contenait bel et bien un chien mort. Quant au
deuxième, ils lui dirent qu'il y avait des restes cadavériques du même animal
sans pour autant lui permettre d'y jeter un regard pour s'en convaincre. De
quoi conforter encore davantage les doutes du taxi clandestin. Le lendemain des
faits, la police interpella les deux frères. Mis en confrontation avec le taxi
clandestin, ils dûrent reconnaître les faits. Selon
leur première version, il s'agissait de leur chien mort, ainsi que du corps
d'un bébé né d'une relation illégitime. Il a suffi de quelques coups de pioches
pour exhumer le corps d'une femme qui n'était autre que la cousine des deux
frères, Djamila, coiffeuse, la quarantaine. L'autopsie a démontré que la
victime fut étranglée à mort, d'abord par les mains, ensuite à l'aide d'une
corde. Ce que L. Arbi avoua devant les enquêteurs puis devant le juge
d'instruction. Mobile du crime : une chicane qui a mal tourné. Une dispute
autour de la propriété d'un bien immobilier hérité, une maison à Miramar, avec comme point de discorde perpétuel, les
redevances de factures d'eau et d'électricité.
La représentante du ministère public a requis 20 ans de réclusion contre
l'auteur du crime et 3 ans de prison contre son frère pour non-dénonciation de
crime. Réquisitions qui ont été finalement confirmées par le tribunal à l'issue
des délibérations.
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Posté Le : 09/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : H S
Source : www.lequotidien-oran.com