Algérie

Pour le meilleur et... pour le pire


Pour le meilleur et... pour le pire
Photo : M. Hacène
Par Mohamed Touileb
Entre buts (565 réalisations), mauvais arbitrages, débordements dans les tribunes et crises au sein des clubs (ce qui n'est guère nouveau), le football algérien nous aura offert, à nouveau, un véritable «feu d'artifice». On en aura vu de toutes les couleurs. Des hommes «en noir», qui se sont illustrés en tirant à profusion (au bout de 17 journées, c'est à l'annonce de la 3e journée du retour), 676 cartons jaunes et 42 cartons rouges ont été distribués, nous apprend le site de la LNF, selon un bilan (le seul en notre possession, en attendant les chiffres définitifs), en plus de s'illustrer par des décisions incompréhensibles et très contestées parfois, perdant ainsi le fil du match, Mohamed Bennouza, Djamel Haïmoudi ou encore Farouk Houasnia tout récemment, lors du match USM Alger ' JSM Béjaïa, pour ne citer que ce trio, étaient les «têtes d'affiche» du film «mais que fait l'arbitre '» qu'on aura vu et revu, au fil des 30 journées du championnat, ou même dame Coupe. Si le mauvais arbitrage a exaspéré certains, d'autres en fait un refuge, pour justifier les échecs de leurs équipes, notamment les dirigeants et le public, qui aura aussi marqué cette saison, avec la nouvelle mode de «Tifosi», que les galeries de certaines équipes déployaient, dans les travées. A l'image des inconditionnels du CS Constantine, du CR Belouizdad, de l'USM Alger et d'autres ont été exemplaires, tout au long de la saison, au moment où certains, se sont transformés en «gladiateurs» faisant des tribunes un véritable défouloir, s'en prenant aux sièges, caméras de télévision ou même envahissant les terrains, pour s'en prendre aux joueurs adverses, à l'instar du lynchage condamnable dont a été victime l'équipe de l'USMA à Saïda. Les Rouge et Noir, justement, qui n'ont pu assumer leur statut de super favoris, avec le recrutement faramineux (estimé à 30 milliards environ) consenti par le nouveau patron du team algérois, Ali Haddad. Les camarades de Khaled Lemmouchia ont cédé sous la pression et confirmé la fameuse règle qui veut que «les titres se gagnent, mais ne s'achètent pas». L'Entente de Sétif, quant à elle, aura raflé les deux trophées (Coupe et Championnat), le neuvième doublé depuis la création du Championnat algérien, son deuxième depuis 1968. Cette saison est aussi à oublier pour des clubs qui ont pataugé dans les problèmes, comme la JS Kabylie, qui a terminé à la 9ème place, avec 41 points, une place inhabituelle pour le club le plus titré en championnat (14) en Algérie et réputé sur la scène africaine. L'autre club kabyle, du côté de la vallée de la Soummam, la JSM Béjaïa en l'occurrence, aligne une seconde saison sur le podium, alors que le champion sortant, l'ASO Chlef, termine 5ème, avec 47 points, soit 16 de moins que lors de son sacre. La Ligue de Football Professionnel (LFP) présidée par Mahfoud Kerbadj, a été la cible d'accusations de toutes parts. Même si la date butoir du championnat a été, -pour une fois, respectée, certaines décisions, comme le choix des dates, la domiciliation des matchs et la nature des sanctions n'auront pas fait l'unanimité, dans un environnement footballistique où il reste beaucoup de travail à faire. Des choses, donc, à revoir dans un chantier où le toit fut érigé avant de terminer les fondations. Ce qui veut tout dire.


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