Algérie

Pour le Kremlin, l'opération «se terminera quand Kiev capitulera»



Le Kremlin a indiqué, hier, que son opération militaire spéciale en Ukraine se terminerait quand les autorités et l'armée ukrainienne auront capitulé. «La partie ukrainienne peut mettre fin (au conflit) dans la journée. Il faut ordonner aux unités nationalistes de déposer les armes, il faut ordonner aux soldats ukrainiens de déposer les armes et il faut mettre en oeuvre toutes les conditions fixées par la Russie. Alors tout sera fini en une journée», a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. Selon lui, aucun délai ni calendrier n'est fixé côté russe: «nous nous orientons par rapport aux déclarations de notre président». Peskov a une nouvelle fois assuré que «l'opération militaire spéciale se déroulait selon les plans». Il réagissait aux propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky devant les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 les appelant «à faire le maximum» pour mettre un terme au conflit avant la fin de l'année. La Russie mène une vaste opération militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février pour «démilitariser» et «dénazifier» son voisin, l'accusant d'un génocide à l'encontre des populations russophones. Les combats sont pour l'essentiel concentrés dans la région du Donbass et les pourparlers de paix, lancés en Turquie, sont depuis des semaines totalement paralysés, Moscou estimant que Kiev ne cherche pas réellement à négocier. Par ailleurs, la Russie a démenti, hier, avoir frappé un centre commercial bondé la veille à Krementchouk en Ukraine, assurant qu'une galerie commerçante désaffectée avait pris feu après une frappe ciblée contre un entrepôt d'armes.Les Ukrainiens ont fait eux état de 18 morts dans le bombardement du site commercial très achalandé à ce moment-là. Le ministère russe de la Défense a, dans son communiqué quotidien, assuré avoir détruit avec des missiles de «haute précision» des entrepôts d'armements livrés par les Occidentaux qui se situaient sur le territoire d'une usine de véhicules de chantier mitoyenne du centre commercial. «Les détonations des munitions destinées à des armes occidentales ont provoqué l'incendie (...) d'un centre commercial qui n'était pas ouvert», a affirmé l'armée russe. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé lui que les «explications exhaustives du ministère de la Défense démentent totalement la version» ukrainienne des faits. L'Ukraine avait, de son côté, dès lundi dénoncé «une attaque ayant ravagé un centre commercial bondé, faisant au moins 18 morts, selon un bilan encore provisoire». La frappe a été qualifiée de «crime de guerre» par les pays du G7. Depuis l'opération spéciale lancée en Ukraine le 24 février, la Russie a systématiquement rejeté toutes les accusations de frappes ayant visé des civils, parlant de mises en scène ou rejetant la faute sur l'adversaire. À la conférence de clôture des dirigeants du G7, en Allemagne, «déterminés à faire payer à la Russie le coût de la guerre», le président français Emmanuel Macron a affirmé, hier, que «la Russie ne peut ni ne doit gagner et donc notre soutien à l'Ukraine et nos sanctions contre la Russie se maintiendront aussi longtemps que nécessaire et avec l'intensité nécessaire, durant les prochaines semaines et les prochains mois».


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