Pour le gouvernement algérien, "le projet sidérurgique de Bellara se fera avec ou sans les Qatariens"

Le doute plane encore sur le projet de complexe sidérurgique de Bellara (DR)La déclaration du ministre algérien intervient en réaction à une information rapportée le 22 novembre par Maghreb Emergent , selon laquelle les autorités de Doha s'apprêteraient à annuler ou du moins à réviser fortement à la baisse leurs investissements prévus en Algérie dans le secteur de la métallurgie. Amara Benyounes n'a pas démenti de manière tranchée cette information, mais il a clairement laissé entendre que les autorités tiennent à réaliser ce projet. « Pour l'heure, je ne connais rien de cette déclaration du Qatar de réduire ses investissements », insiste-t-il. «Mais en tout cas, le complexe se fera avec ou sans les Qatariens, c'est un projet stratégique pour l'Algérie et c'est un engagement du président de la République et du Premier ministre,» a-t-il martelé.
Chercher d'autres partenaires s'il le faut
Selon le ministre, « le pacte d'actionnariat entre le groupe public Sider et Qatar Steel est en phase finale de signature". Pressé de questions par les journalistes, Amara Benyounes a poussé la déclaration jusqu'à évoquer la recherche d'autres partenaires en cas de défection de Qatar Steel : « Nous avons entamé les démarches qui sont en voie de finalisation avec les Qatariens. Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas avec eux. Cependant, s'il y a problème, nous pouvons et nous devons le faire (réaliser le complexe) avec d'autres partenaires ».
L'Algérie et le Qatar ont signé en juillet 2012 à Alger un mémorandum d'entente pour la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara (Jijel) d'une capacité globale de 5 millions tonnes/an. D'un coût prévisionnel de 1,2 milliard de dollars, l'usine devrait permettre la création de quelque 2 000 emplois directs.