Algérie

Pour la seconde fois, la délégation n’a été reçue hier ni par Belkhadem ni par son chef de cabinet



Les syndicats autonomes indésirables à la chefferie du gouvernement Alors que tout le monde s’attendait à un retour du dialogue ou, du moins, à un assouplissement des positions des pouvoirs publics vis-à-vis du mouvement de protestation dans la Fonction publique, voilà que la chefferie du gouvernement fait la sourde oreille... Les représentants des syndicats autonomes viennent de recevoir un niet catégorique, à leur demande d’audience, de la part de M. Belkhadem et de son chef de cabinet. La plate-forme de revendications qui leur a été soumise n’a été enregistrée qu’au niveau du bureau d’ordre, après leur première vaine tentative du 6 octobre dernier. Le porte-parole de la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, M. Merabet, a qualifié cet acte, de la part du gouvernement, de «méprisant à l’égard d’un mouvement de protestation qui, selon lui, a été largement suivi». «Malgré, fera-t-il remarquer, les intimidations et les menaces de déstabilisation qu’ont subies les fonctionnaires avant même l’entame du débrayage, et ce, à travers des correspondances de leurs tutelles leur signifiant l’illégalité de la grève et le recours à la ponction sur salaire ainsi que des sanctions disciplinaires en cas d’absentéisme.» Toutefois, le représentant des syndicats autonomes, très prudent, évitera de parler de durcissement de la protesta, comptant toujours agir dans la légalité et revenir aux décisions de la base pour ce qui est de la suite à donner au mouvement. La même réaction est affichée par le président du Snapest, Meziane Meriane, qui estime que «par ce geste dédaigneux, le chef du gouvernement vient de fermer la porte au dialogue». En ce qui concerne le taux de suivi à l’appel de grève, M. Meriane reconnaît un léger recul de la mobilisation dans le secteur de l’Education par rapport au premier jour de débrayage. Le même constat est partagé par son confrère de l’UNPEF, par la voix de son président Seddid qui affirme que le débrayage des travailleurs de l’Education n’a atteint que 50%. Il compte, pour son syndicat, convoquer une assemblée générale avant d’entamer quoi que ce soit, tout en soutenant ses confrères du CNAPEST qui vont poursuivre aujourd’hui le débrayage, ponctué d’un sit-in devant le Palais du gouvernement. Le CNAPEST, membre actif de l’Intersyndicale, pour rappel, plaide pour un prolongement de la durée de la grève afin de faire pression sur le gouvernement. Abed Tilioua


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