Algérie

Pour la santé des citoyens et celle de l'économie nationale



Pour la santé des citoyens et celle de l'économie nationale
L'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce) se prononce pour une politique d'austérité à condition qu'elle soit juste et équitable. Elle se réjouit presque de la chute des prix du pétrole. « Cette situation nous poussera à aller vers la production nationale. C'est pour cette raison que nous estimons que la chute des prix du pétrole n'est pas une mauvaise chose », a déclaré, hier, à Alger, le président de l'association, Mustapha Zebdi, lors d'une conférence de presse sur les produits locaux. L'expert international en économie, Abdelmalek Serraï, pense que face à la chute des prix du pétrole, et vu l'effet des produits importés sur la santé des citoyens, la seule option c'est de consommer algérien. « En tant que spécialiste des normes de la qualité, j'ai constaté que les produits importés ne sont pas sûrs. Pis, certains sont fabriqués spécialement pour être testés sur nous. Nous sommes devenus des cobayes. Ils ont ainsi l'opportunité de suivre le processus, de la consommation jusqu'à la contraction des maladies », avertit-il. La société civile, selon lui, doit se défendre contre ce genre de pratiques, en consommant algérien. Car même si l'emballage n'est pas aussi attrayant que celui des produits étrangers, les produits locaux sont de meilleure qualité car ils sont fabriqués à base de matières naturelles. « La société civile doit se défendre d'autant plus qu'il est difficile pour les pouvoirs publics de faire face aux lobbies de l'argent, du commerce, de l'importation sauvage, des marchés de gros, de la bureaucratie qui se sont formés au sein même de nos APC pour empêcher notamment la relance de certains secteurs industriels », souligne-t-il. Sur les 60 milliards de dollars d'importations, selon lui, 20 milliards correspondent à des produits dont nous n'avons pas besoin. L'expert a recensé quelque 2.000 produits importés qu'on peut aisément fabriquer localement. « Il est anormal que l'Algérie importe de l'oignon et de la pomme de terre. Nous avons une autosuffisance en matière de légumes et de fruits et si nous avions un système d'irrigation plus développé, nous le serions également pour les céréales, et si nous avions les machines agricoles qu'il faut et la main-d'?uvre nécessaire, nous le serions aussi pour les légumes secs. Le problème qui se pose et qui est derrière les perturbations pour certains légumes, ce sont les conditions de stockage et de distribution », a estimé le représentant de l'Union nationale des paysans algériens, Baghdadi. Concernant l'agriculture, Serraï a signalé les efforts des pouvoirs publics pour soutenir le secteur dans l'achat des équipements et des semences. Baghdadi fera remarquer que ce soutien ne tient pas compte, cependant, « de la hausse des prix des équipements et des matières premières agricoles dans le marché mondial ».




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