Pour la reconnaissance du 5 Octobre et un statut pour les victimes

L'association des parents de victimes et blessés du 5 octobre 1988 (AVO+88) de la wilaya de Béjaïa vient de monter au créneau à quelques semaines de la commémoration de ces tragiques événements.En effet, dans une déclaration rendue publique hier, ils ont appelé à un rassemblement à la date anniversaire à l'esplanade de la maison de la culture Taous-Amrouche pour réclamer une reconnaissance officielle de la journée du 5 Octobre 1988 et un statut pour les victimes, considérées comme des accidentés du travail, a indiqué Aziz Yahoui, le président d'honneur de ladite association.
Ils ont expliqué que 33 ans après le soulèvement populaire du 5 octobre 1988, une vingtaine de gouvernements se sont succédé sans pour autant "reconnaître l'événement", encore moins "prendre en charge les victimes de cette tragédie". Ils ont déploré le sort réservé au Hirak béni, "une révolution pacifique, par le pouvoir politique, lequel a tout entrepris en vue de l'entraver, pis encore, de le réprimer".
Aussi, "l'espoir de voir émerger une nouvelle Algérie démocratique et sociale s'amenuise et la jeunesse, désemparée, ne songe qu'à fuir vers d'autres cieux au péril de leur vie, en affrontant la mer Méditerranée, dans des embarcations précaires et fragiles".
L'AVO-88, fidèle à sa ligne de conduite, veut attirer l'attention des décideurs et de la société civile que "l'Algérie nouvelle ne peut se décréter par le sommet, mais par la base avec l'implication de toutes les Algériennes et de tous les Algériens, sans exclusive, autour d'un pacte national consensuel pour une Algérie démocratique et sociale".

M. OUYOUGOUTE