Algérie

Pour la propreté des immeubles Les concierges de retour



Pour la propreté des immeubles                                    Les concierges de retour
L'opération portant hygiène des villes, lancée récemment par les autorités, devrait passer inévitablement par la réhabilitation des métiers de concierge et de gardien d'immeubles, estime Amara Benyounes. Le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire qui prône à cet effet la création de sociétés spécialisées, a réaffirmé que «toute l'Algérie sera nettoyée».
Le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville serait déjà dans cette démarche de réflexion afin de «trouver des formules» adéquates pour réhabiliter les feues conciergeries. «Nous sommes en train de réfléchir pour réhabiliter ce métier. Comme cela se fait dans toutes les grandes villes du monde.» Ce qui paraît a priori impossible puisque toutes les conciergeries ont été vendues à des particuliers.
Mais cela ne semble pas poser de problème, pour autant, au nouveau ministre de l'Aménagement du territoire qui propose la création «de sociétés qui s'occuperaient de cela». Pour s'en convaincre, Benyounes qui était, ce jeudi matin, l'invité de la Chaîne III n'hésite pas à s'étaler sur la situation d'insalubrité qui sévit au niveau de la rue Didouche-Mourad, à Alger. «Les services de nettoyage passent trois à quatre fois dans la journée et ça reste sale ! Les locaux à ordures dans les bâtiments ont disparu et ont été squattés.
Il faut réhabiliter ces locaux pour permettre aux locataires, aux propriétaires de déposer toute la journée leurs déchets ménagers dans ces locaux.
Le gardien d'immeuble s'en chargera après, les fera sortir à des horaires qui seront fixés par la wilaya», a-t-il insisté. L'orateur n'écarte pas, cependant, la possibilité de recourir à l'expertise étrangère en la matière pour mener l'opération nettoyage des villes.
D'après le ministre, il n'existe pas d'expertise algérienne en matière de gestion, de tri, de collecte et de transport des ordures ménagères. Il a appelé à mettre en place un mécanisme pour obliger les propriétaires d'immeubles à gérer les parties communes «complètement délaissées».
L'entretien et l'hygiène des villes semblent ainsi être une priorité du département d'Amara Benyounes. Finies «les grandes campagnes d'assainissement qui s'arrêtent juste après», dit-il avant de revenir sur ses priorités.
«La première priorité absolue c'est de nettoyer toute l'Algérie et pas uniquement les grandes villes. Nous allons débarrasser l'Algérie de toutes les saletés et les ordures ménagères qui traînent un peu partout», a-t-il déclaré. Vient ensuite la deuxième étape qui consiste à «mettre en place un mode de gestion qui va permettre à cette propreté de durer dans le temps.
Toutes les pistes sont ouvertes au ministère de l'Aménagement du territoire pour faire des propositions au gouvernement qui tranchera...».
Evoquant ces différentes pistes qui seront mises en place incessamment dans le cadre de ce dispositif, Benyounes parle de l'acquisition prochaine d'incinérateurs. «Nous avons fait le choix d'acheter trois grands incinérateurs pour les trois plus grandes villes du pays et dont le prix tourne autour de 150 millions d'euros. Toutes les autres villes du pays seront dotées d'incinérateurs de moindre importance car ils ont moins de déchets que les grandes villes ainsi que des centres d'enfouissement techniques», a-t-il annoncé.
Les décharges publiques qui demeurent un casse-tête interminable pour les autorités devraient connaître elles aussi leur épilogue, à en croire le ministre.
«Nous sommes en train de réfléchir à l'élaboration d'un cahier des charges pour pouvoir sélectionner les entreprises qui devront gérer le nouveau Centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Abdallah.» Cette décision a pour objectif d'éviter la «gestion chaotique» qu'a connue la décharge d'Ouled Fayet, rappelle-t-il.


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