Les participants, qui ont insisté sur la promotion du lait maternel, ont souligné qu'il faut encourager davantage les mères à allaiter, au moins durant les premiers six mois qui suivent la naissance.Une quarantaine de médecins spécialistes en pédiatrie exerçant dans les secteurs public et privé dans les wilayas de Sétif et Bordj Bou-Arréridj ont tiré la sonnette d'alarme, avant-hier, lors d'une journée de formation continue sous le thème "L'allaitement maternel en question", avant-hier, quant au recours des mamans, dès les premiers jours de la naissance de leur enfant à l'allaitement artificiel. En effet, cette manifestation scientifique organisée par les laboratoires Blédina à l'hôtel Tadj et animée par Dr Achheb Faouzi Réda a été une opportunité pour les médecins de démontrer selon des statistiques datant de 2012 que contrairement aux recommandations de l'OMS et de l'Unicef qui préconisent un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, seulement 6 à 7% des mamans allaitent leurs enfants. Selon le conférencier, les prétextes avancés par les mères ne sont pas toujours objectifs. "En Norvège et en France, le taux est beaucoup plus élevé. Il s'agit respectivement de 82% et 23% dans les deux pays précités contre 7% en Algérie".Par ailleurs, les participants qui ont insisté sur la promotion du lait maternel, ont souligné qu'il faut encourager davantage les mères à allaiter, au moins durant les premiers six mois qui suivent la naissance. À défaut de lait maternel, Dr Abdelmadjid Laouamri a rappelé les critères de choix d'un lait artificiel. "Il faut avoir un taux de protéines adapté se rapprochant de celui du lait maternel (1.2g/100ml), les acides gras polyinsaturé à longue chaîne pour un meilleur développement cérébral et enfin les prébiotiques pour une flore intestinale bien développée avec leurs bénéfices sur la santé du nourrisson à savoir l'immunité et la tolérance digestive".La communication qui a duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, a été ponctuée par des interactions autour de questions relatives au sujet dont "l'insuffisance de lait et stagnation pondérale", "l'allaitement et ictère" et "l'allaitement et coliques". Les spécialistes ont été unanimes à affirmer que les bébés nourris au lait maternel ont une meilleure réponse aux vaccins que ceux nourris au lait industriel. Les spécialistes ont aussi mis l'accent sur le rôle que doivent jouer les sages-femmes, les puéricultrices, les gynécologues et les pédiatres pour encourager l'allaitement. "Pour une bonne santé de l'enfant, tout se joue durant les six premiers mois. Les opérations de sensibilisation et d'éducation des futures mères doivent commencer dès le début de la grossesse", nous dira un participant. Enfin, plusieurs praticiens ont souligné que beaucoup de pratiques encourageant l'allaitement maternel ont disparu des maternités et services de gynécologie. "Maintenant, ils ne mettent plus les nouveau-nés en contact peau-à-peau avec leur mère immédiatement à la naissance et pendant au moins une heure. Souvent, on sépare les nouveaux nés de leurs mamans respectives", a renchéri Dr Acheheb qui a appelé les participants à ?uvrer à décrocher le label "Hôpital ami des bébés" octroyé par l'Unicef et l'OMS aux maternités pour la qualité de l'information et de l'accompagnement offerts aux parents dans l'accueil, les soins, le bien- être et l'allaitement de leur enfant.Il est à souligner qu'aucune maternité en Algérie n'a obtenu ce label décerné depuis 1991 pour le soutien de l'allaitement maternel aux 15000 maternités dans le monde dont 6312 en Chine.F. S.
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Posté Le : 13/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi Senoussaoui
Source : www.liberte-algerie.com