Algérie

Pour la mise en place de nouveaux mécanismes pour le financement des productions cinématographiques en Afrique



Pour la mise en place de nouveaux mécanismes pour le financement des productions cinématographiques en Afrique
De nombreux réalisateurs et producteurs cinématographiques algériens et de pays africains ont affirmé, samedi à Alger, l'importance de la mise en place de nouveaux mécanismes communs en vue de financer les productions cinématographiques et audiovisuelles en Afrique tout en créant un réseau de distribution en la matière.Lors d'une conférence intitulée «de la production à la distribution: les ressources d'une industrie cinématographique développée pour le cinéma et la télévision», organisée dans le cadre de la manifestation «CANEX WKND 2024», des réalisateurs et des producteurs d'Algérie, du Nigéria, du Sénégal, du Kenya et du Ghana ont souligné l'impératif de «mettre en place des nouveaux mécanismes communs visant à financer les productions cinématographiques et audiovisuelles en Afrique», estimant que le financement était «un élément clé pour la relance de ce secteur». Ils ont également insisté sur l'importance «de consacrer un réseau de distribution à ces productions en vue de les commercialiser et de les promouvoir», appelant à «encourager la nouvelle génération à la création cinématographique africaine».
Dans ce contexte, un cinéaste nigérian a rappelé «les difficultés qui se dressent devant le financement des produits cinématographiques en Afrique», ajoutant qu'il fallait trouver de nouveaux mécanismes pour encourager le financement commun et faciliter les opérations au niveau des banques pour booster la coproduction entre les pays africains et insuffler un nouvel élan à l'industrie cinématographique.
Les Journées créatives africaines «CANEX WKND 2024», organisées en Algérie, constituent «une opportunité pour instaurer une coopération commune entre les pays africains et mettre en avant la diversité des cultures, des arts et des talents artistiques et techniques que recèle le continent africain», a-t-il dit. Le cinéaste a évoqué également «l'expérience nigériane dans les domaines de l'industrie cinématographique et de la télévision» qu'il qualifie de «pionnière et remarquable», mettant l'accent sur le rôle de la numérisation et de l'intelligence artificielle dans l'encouragement des acteurs cinématographiques africains à produire des œuvres novatrices.
Il a souligné la nécessité d'encourager l'investissement dans le domaine cinématographique, en collaboration entre les secteurs public et privé.
Pour sa part, le réalisateur algérien Belkacem Hadjadj a qualifié l'industrie cinématographique et télévisuelle de «locomotive» en Afrique. «Lors de la création d'œuvres cinématographiques, il faut penser à créer un marché dynamique et un réseau de distribution cinématographique à travers le continent», considère-t-il, ajoutant «nous devons produire des films qui racontent notre culture orale et notre patrimoine culturel africain en restant attachés à nos valeurs».
«Nous devons, d'abord, cibler le public africain à travers la création d'un réseau de distribution sur le marché africain avant de chercher à conquérir le public européen», a-t-il dit.
De Son côté, le producteur kényan George Gachara, qui a présenté sa propre expérience dans le domaine de la dramaturgie et du septième art, a affirmé qu'il était «grand temps pour le continent africain d'investir dans le domaine du cinéma, afin d'impulser la dynamique de la production cinématographique et audiovisuelle», à travers «la promotion des productions et le financement commun…», soulignant «la nécessité d'activer les mécanismes du réseau de la distribution cinématographique entre les pays africains, étant l'outil le plus important dans la chaine de la production cinématographique».
De son côté, l'acteur ghanéen établi en Allemagne, Boris Kodjoe, a fait remarquer que «l'industrie créative, y compris le secteur du cinéma en Afrique est en plein essor et contribue même à la production mondiale des œuvres créatives».
Le producteur de télévision sénégalais établi aux USA, Amadou Siki, a, pour sa part, indiqué que «le financement reste le plus gros problème qui entrave le développement du cinéma africain et son accès à l'universalité».
La manifestation internationale «CANEX WKND 2024» a pris fin, samedi soir, après quatre jours d'intenses activités, marquées par la présence de ministres de la culture et de responsables de vingt pays africains et de la région des Caraïbes.
R.C.


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