Algérie

Pour la mise en place d'un registre national de la maladie rénale chronique 19e Congrès national de néphrologie


«Il faut réfléchir à la mise en place d'un registre national de la maladie rénale chronique», a déclaré le Pr. Tahar Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (SANDT), organisateur du 19e Congrès national de néphrologie, organisé, hier, à l'hôtel Sheraton d'Alger.
Cette institution permettra, selon son président, de mesurer en termes de prévalence et d'incidence l'impact de cette maladie dans notre pays et de connaître les principales étiologies afin d'apprécier les besoins futurs. Plusieurs thèmes seront débattus lors de cette rencontre scientifique qui s'étalera sur deux jours, dont la prise en charge et les perspectives du traitement de l'insuffisance rénale chronique, les maladies rénales héréditaires, la transplantation, les méthodes thérapeutiques innovantes et l'état des lieux en Algérie.
Cette dernière arrive en tête du classement quant au traitement des maladies rénales et de la transplantation rénale, fait savoir le président de la SANDT.
«On occupe la meilleure place au Maghreb, devançant le Maroc, la Tunisie et l'Egypte», a-t-il précisé. Mais il reste beaucoup à faire, car il y a toujours un déficit flagrant en matière de la transplantation rénale, ajoute le Pr. Rayane. Selon lui, depuis 1986, pas moins de 1000 greffes ont été réalisées.
Mais la liste d'attente qui était de 3000 patients en 2000 a plus que doublé en 10 ans, puisqu'on estime leur nombre à 7000 cas actuellement. Constat amer qui traduit l'inadéquation flagrante entre l'offre et la demande, fait-il remarquer et ce, malgré des dispositions légales et religieuses très incitatives.
L'Islam n'a pas interdit la transplantation des organes, a indiqué M. Kamel Maouziz, imam à la mosquée des Eucalyptus, en marge du congrès, car l'objectif est de sauver des vies humaines, explique-t-il.
Pour surmonter le problème de l'accès à la greffe rénale qui constitue un défi pour les néphrologues algériens, il faut élargir le cycle des donneurs, suggère le Pr Rayane. Actuellement, la pathologie et l'épidémiologie rénales, estime l'organisateur, sont mieux cernées et ce, depuis la création de plusieurs services de néphrologie et la mise en place d'un programme national de la prise en charge des insuffisants rénaux.
Il évoque dans ce cens qu'en 2011, plus de 14500 patients sont traités par hémodialyse dans les 300 centres répartis sur le territoire national, dont plus de 6000 dans le secteur libéral.
Et d'ajouter que plus de 400 patients bénéficient de dialyse péritonéale et plus de 1000 patients vivent avec un greffon fonctionnel, dont plus de 900 ont été transplantés en Algérie et que 500 néphrologues ont été formés, a estimé le professeur Rayane. Des expériences ont été présentées, comme celles de l'Arabie Saoudite, lors de cette rencontre scientifique qui a vu la participation d'une centaine de professeurs et néphrologues algériens et étrangers.
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