Le président du Mouvement de l'Ouverture (MO) demande à l'Etat de se
débarrasser des partis de l'Alliance présidentielle et de dissoudre le FLN et
le RND.
Omar Bouacha n'a pas hésité à l'exprimer avec
conviction hier à sa sortie de la consultation, vers les coups de 16h 30. «L'Etat
doit se séparer des partis politiques comme le FLN, le RND et le MSP pour qu'il
soit impartial comme l'administration doit l'être», a-t-il dit. «Nous demandons
à l'Etat de dissoudre le FLN et de le mettre au musée parce que c'est un bien
de tous les Algériennes et Algériens», réclame-il. Ceci, a-t-il dit, «permettra
d'éviter les dérapages durant les élections.» Il veut en même temps que le RND
disparaisse. «Ils peuvent créer d'autres partis», conseille-t-il. Bouacha veut aussi la dissolution du gouvernement «et son
remplacement par un gouvernement d'intellectuels.» Le régime présidentiel
«actuel doit être remplacé par un régime parlementaire de deux chambres, une
élue et une 2e désignée en remplacement du Conseil de la nation.» Il propose
alors «la désignation par le président de la République d'un congrès (Madjless echouyoukh) où siégeront
les anciens présidents, les anciens chefs de gouvernement, les anciens
ministres, les retraités économistes, juristes, sociologues, journalistes… qui
auront entre 60 et 70 ans». Ces membres ne doivent percevoir, selon lui, «que
leur retraite en plus d'une prime symbolique du congrès.» Il remet en cause les
articles 82 et 109 de la loi électorale «qui marginalisent certains partis.» Il
revendique «une couverture médiatique appropriée par les médias lourds et
légers aux meetings que ces partis organisent.» Il appelle le président de la
République à donner des instructions pour «corriger ces inégalités.» Il propose
par ailleurs la révision des dispositifs de l'emploi des jeunes qui résultent, selon
lui, «d'une politique de bricolage et qui ont eu des conséquences négatives sur
l'économie nationale.» Il pense que «c'est à l'Etat d'investir parce que les
étrangers ne veulent pas le faire et les Algériens vivant à l'étranger non plus.»
Il veut «le changement par l'alternance au pouvoir. «Je suis content de cette
idée de consultation décidée par le président, elle donnera de bons fruits et
assurera une stabilité pour le pays.» Pour lui, «l'Algérie n'est pas comme les
pays voisins, n'est pas la Libye,
elle Å“uvre pour la stabilité.»
Le président du Rassemblement
algérien (RA) était arrivé avant lui à 15h pour ressortir de la salle 20
minutes plus tard. Ali Zeghdoud était heureux d'être
invité à ces consultations et de contribuer à la révision de la Constitution et des
autres textes de loi. «Nous sommes contents d'être consultés», a-t-il déclaré
avec un large sourire. Il affirme avoir fait plusieurs propositions à cet effet.
Zeghdoud estime par ailleurs que son parti soutient
les femmes et les jeunes et demande que des conditions soient assurées aux
partis politiques et aux élus pour qu'ils prennent en charge la construction du
pays. «Nous avons approuvé et soutenu ce qu'a dit le président de la République
à propos de ce qui concerne la protection des journalistes», a-t-il dit par
ailleurs au sujet de la dépénalisation de l'acte de presse. Le président du RA
rappelle son attachement aux constantes nationales notamment «l'emblème et
l'hymne nationaux auxquels il est impossible de porter atteinte.» Ce sont, dit-il,
«des points rigides dans la
Constitution. Il rappelle qu'en 1963, ces deux constantes
étaient considérées comme «provisoires qu'il fallait changer après. Mais ils
ont été consacrés constantes fermes dans la Constitution de
Boumediene.» C'est le seul qui se prêtera à des questions alors que ce n'est
pas dans la règle de ces consultations. «C'est prématuré», lâchera-t-il en
réponse à une question s'il sera candidat ou pas à la présidentielle de 2014. Interrogé
sur le code de l'information, il dira qu'«il faut remettre le code de Hamrouche.» Zeghdoud n'est pas
pour mettre en premier ou en dernier la révision de la Constitution. «Quand
le peuple est politisé, il peut amender tous les textes quand il veut, qu'il
commence par la
Constitution ou par un autre texte», estime-il. Il se
prononcera en dernier, en faveur d'un régime présidentiel parce que, a-t-il
affirmé, «nous y sommes habitués.» Il plaidera en conclusion pour la
désignation d'un vice-président par les soins du chef de l'Etat.
Samedi matin, la commission Bensalah recevra Kamel Bensalem, secrétaire général du PRA, ainsi que Amar Lounis, président par
intérim de l'Alliance nationale républicaine. Dans l'après-midi, elle
consultera Réda Boudiaf, ancien bâtonnier et ancien
membre de la nation, et Miloud Brahimi, avocat, défenseur
des droits de l'homme.
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Posté Le : 28/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com