Le manque de main-d'?uvre qualifiée dans les petits métiers constitue un grand problème en Algérie. Trouver un maçon, un plâtrier, un plombier, un soudeur, pour ne citer que ces métiers, est loin d'être une sinécure. Le patronat a de tout temps soulevé ce problème et a attiré l'attention des pouvoirs publics quant à la nécessité de réorienter la formation professionnelle de manière à ce qu'elle réponde aux aspirations des jeunes et surtout aux exigences de l'économie nationale. Avec la nouvelle orientation économique, les pouvoirs publics ont pris en charge cette préoccupation. C'est dans ce cadre, d'ailleurs, que des conventions-cadres ont été signées à la mi-septembre entre la formation professionnelle et 14 secteurs d'activité. Les organisations patronales ont été impliquées dans ce processus. Selon Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), « il y a une prise de conscience de la part des pouvoirs publics. Un constat a été fait. L'économie souffre actuellement d'un manque de main-d'?uvre qualifiée ». Selon le président de la CNPA, le problème ne réside pas dans le manque de moyens consacrés au secteur de la formation professionnelle, soulignant que « des efforts colossaux ont été réalisés, notamment en matière de construction des centres de formation et également dans la diversification des spécialités dispensées. » La CNPA prône la mise en place d'une nouvelle politique de sensibilisation et de communication pour attirer les jeunes vers les métiers les plus lourds. « Nous avons constaté que les jeunes fuient les métiers industriels. Il y a un désintérêt total. Cela est dû essentiellement au manque d'information, mais aussi de sensibilisation », a-t-il indiqué avant d'ajouter que plusieurs secteurs d'activité manquent d'effectifs. Dans ce contexte, il a cité les secteurs du BTPH et des travaux publics. C'est une des causes engendrant les retards dans la réalisation des projets. Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a, pour sa part, mis l'accent sur la nécessité d'assurer la qualité de la formation et sa diversification. Il va sans dire qu'il est important de porter la formation à des niveaux élevés. Ce qui permettra d'avoir des ouvrages bien maîtrisés et mieux finis. Pour Yousfi, il ne suffit pas de former des ouvriers, mais de développer d'autres créneaux citant à titre d'exemple le management. Il a expliqué que le patronat est en étroite collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle indiquant que ce dernier « a tracé les besoins globaux de tous les secteurs ». Pour le consultant dans le BTPH, Slimani, « c'est aux entreprises de tisser des liens avec les structures de la formation professionnelle. Il est recommandé aujourd'hui que les entreprises signent des accords en vue de permettre à leurs travailleurs de se mettre à niveau et de consolider leurs compétences. »
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Posté Le : 27/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wassila Ould Hamouda
Source : www.horizons-dz.com