Pour la création d'un institut de musique à Aïn Témouchent

Plusieurs artistes de la région ont appelé les autorités concernées à la création d'une école de musique afin de former les musiciens en herbe et d'assurer la relève.Dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de l'artiste coïncidant avec le 8 juin de chaque année, le complexe culturel de Aïn Témouchent a abrité, jeudi, une soirée artistique organisée par la Direction de la culture en coordination avec l'association culturelle pour la promotion de la chanson locale et les artistes locaux.
L'animation était assurée par des musiciens locaux et des troupes folkloriques dont la troupe El Inchad "Nassamet El-Houda" et la troupe Touat de la zaouïa. Après les représentations musicales, la soirée s'est poursuivie avec une cérémonie de remise des prix aux nombreuses figures de la scène culturelle. À cette occasion, un vibrant hommage leur a été rendu à l'image du musicien Bouhadjela Zenagui, le trompettiste Messaoud Bellemou, l'artiste Oured Houari, le poète Mouffok Boumediène et le Mounchid Benmehidi Larbi. Pour sa part, M. Mohamed Mokadem, directeur de la Maison de la culture de Aïn Témouchent, a tenu à rendre hommage à l'ensemble de tous les artistes qui ont représenté dignement la wilaya lors des diverses manifestations régionales, nationales ou internationales. À cet effet, il a salué le trompettiste de renom, Messaoud Bellemou, et ce, tout en souhaitant aux artistes de poursuivre leurs ?uvres dans la créativité et la prospérité.
En marge de cet évènement, des artistes ont appelé les autorités locales et celles en charge du secteur de la culture pour la réalisation d'un institut de musique. Car la ville possède un riche patrimoine musical qu'il faudrait transmettre à la jeune génération afin de pouvoir assurer la relève. Parmi les revendicateurs, Bouhadjela Zenagui, spécialiste dans le tarab el-assil, qui souhaite la naissance d'un espace pour l'enseignement de la musique qui sera encadré par des artistes de la région. De son côté, l'artiste Mouffok Boumédiene, spécialisé dans le chîr elmelhoun depuis 1964, a soutenu que "le talent ne suffit pas, car il faut étudier et se frotter avec de grands artistes et des chouyoukh, et avoir ce brin d'amour dans le domaine pour pouvoir arriver à l'objectif fixé". À ce propos, il a appelé les chanteurs en herbe, en particulier, ceux ayant choisi le chîr el-melhoun de persévérer afin de préserver ce trésor du patrimoine national.
M. LARADJ