Si le Sila a été reporté pour 2023, l'Algérie ne manque pas' aujourd'hui, de marquer l'avènement du Sommet arabe prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger, en organisant sur initiative du ministère de la Culture et des Arts et en coordination avec le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), le Salon arabe du livre.Ouvert jeudi dernier et placé sous le slogan «le livre, une base pour réunifier la culture arabe», ce salon se tiendra jusqu' au 4 novembre au Palais de la culture Moufdi Zakaria. 81 maisons d'édition prennent part à ce salon dont 62 maisons d'édition algériennes et 19 représentants algériens de maisons d'édition arabes de sept pays, à savoir le Liban, la Jordanie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Syrie et l'Arabie saoudite, avec plus de 15.000 titres, toutes spécialités confondues. Au programme de ce salon, diverses activités ayant trait au livre.
On citera des conférences, des ateliers, des communications, des rencontres littéraires et des lectures poétiques. Ces derniers aborderont des questions liées à la pensée et à la littérature arabes, ainsi qu'à la Révolution nationale dans la créativité arabe. Inaugurant le salon, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a rappelé que cette manifestation se tient «en marge d'un grand évènement historique qu'abrite l'Algérie, en l'occurrence le Sommet arabe». Et de souligner qu' «il s'agit d'une halte décisive sur la scène arabe. Une halte pour mettre en exergue une précieuse valeur, le rassemblement des rangs, voulu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Soraya Mouloudji a tenu à faire savoir que «fin novembre prochain, seront lancées des sessions de concertation et de réflexion sur le livre et la lecture», affirmant que l'objectif de ces rencontres étant de «résoudre les différentes problématiques» en relation avec cette industrie et en présence de «tous les éditeurs, écrivains et professionnels». Ces sessions se pencheront sur plusieurs dossiers liés, notamment à l'écriture, à l'édition et à la distribution. Plusieurs thématiques seront abordées, notamment les politiques de soutien destinées au livre et aux éditeurs, ainsi que les bibliothèques publiques et de lecture, outre la situation des bibliothèques de lecture publique.
Des rencontres, débats et ventes-dédicaces
À noter que cette cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence du directeur de l'Institut national des études stratégiques globales (Inesg), Abdelaziz Medjahed, du président du Haut Conseil de la langue arabe (Hcla), Salah Belaïd, des représentants des présidents de l'Assemblée populaire nationale (APN), de l'Observatoire national de la société civile (Onsc) et du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), ainsi qu'un certain nombre d'éditeurs et d'écrivains. Parmi les éditions algériennes qui prennent part à ce salon, il y a lieu à noter Casbah Editions qui sera présente à travers ses nombreux auteurs dont la plupart sont des auteurs féminins.
On notera ainsi le samedi 29 octobre, à partir de 14h la vente-dédicace de Amel El Mehdi de son livre «Quand les dunes chantaient Dassine», le dimanche 30 octobre les ventes-dédicaces de Keltoum Staâli pour son livre «La ville aux yeux d'or» ainsi que la vente- dédidace de Malika Chitour Daoudi qui signera son livre «La Kafrado». Enfin Meriem Guemache vous donne rendez-vous le mardi à partir de 13h pour vous dédicacer son très beau roman «Zelda». Des rencontres littéraires marqueront aussi la tenue de ce salon, notamment celles, avec Wassini Laaradj ou ayant trait à la littérature palestinienne, la lecture dans le monde arabe, le rôle des prix dans la diffusion de la littérature algérienne qui sera animée par Mohamed Sari etc.
Au menu: 7eme art et arts plastiques
Il est bon de souligner aussi que ce Salon du livre est le point de départ des manifestations culturelles organisées en marge du Sommet arabe. On notera les journées du film arabes qui se tiennent également depuis le 27 octobre au 30 octobre et verra la projection de nombreux films arabes, dont «Nahla» de Farouk Beloufa, «Hala ala wine» de la Libanaise Nadine Labaki, «La momie» du réalisateur égyptien Chadi Abdeessalem, «Le destin» de Youssef Chahine et «Yemma» de la réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui.
Cette manifestation qui s'est ouverte jeudi a abordé de nombreux sujets, notamment la coproduction cinématographique arabe et surtout la présence de la Casbah au cinéma. Aussi, une exposition sur «les fragments de la collection du Musée d'art moderne et contemporain d'Alger» se tiendra le 30 octobre et ce, jusqu'au 19 novembre au niveau du palais Mustapha Pacha, à la Casbah.
À rappeler que le ministère de la Culture et des Arts a mis en place un certain nombre d'activités culturelles au niveau des établissements sous tutelle, à l'occasion de la commémoration du 68e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Ces célébrations qui coïncident également avec la tenue du 31e Sommet arabe à Alger comptent, tout au long du mois de novembre, sept festivals, de très nombreuses projections cinématographiques, une centaine d'expositions et une soixantaine de spectacles dans différentes villes du pays.
Les festivals nationaux du théâtre amazighe à Batna, du théâtre féminin d'Annaba, du monologue et du théâtre à Tindouf, de la poésie féminine à Constantine, ou encore celui dédié aux étudiants des Ecoles d'arts à Oran, se tiendront du 4 au 30 novembre, en plus du festival local de la chanson aâroubi à Blida et du Festival international de l'enluminure et de la calligraphie, prévu à Tlemcen.
L'Office national pour la culture et l'information (Onci) prévoit un riche programme dans ses salles à Alger, Constantine, Oran, Boumerdès, Tipasa et Sétif comportant de nombreuses expositions de photographies d'archives, des projections de films historiques et des spectacles et opérettes. Pour sa part l'Office Riyadh El Feth (Oref) propose un large choix de films historiques et de documentaires en plus d'un Salon du livre et de nombreux ateliers pour enfants, alors que l'Agence algérienne pour la rayonnement culturel (Aarc) prévoit des expositions et des projections à la villa Dar Abdeltif. Dans ce même cadre, l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh abrite de nombreux spectacles à l'instar de l'opérette «Ala Fa Achehadou», et les «Journées de la chanson révolutionnaire», alors que le Théâtre national algérien a entamé lundi son programme quotidien de spectacles et de théâtre de rue.
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Posté Le : 29/10/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com