? L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), créée en 1999, n'a pas obtenu à ce jour son agrément. En novembre 2019, les pouvoirs publics invitent l'association, par le biais du SG de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), à prendre part à une réunion pour aborder la Politique globale de prévention de la corruption», en échange de facilités pour l'obtention de l'agrément.C'est ce qu'explique, dans un communiqué, Djilali Hadjadj, le porte-parole de l'AACC. «Et voilà qu'aujourd'hui, comme si de rien n'était, le pouvoir nous tend l'hameçon de l'agrément, mais sous conditions», lit-on dans le communiqué de l'association qui fournit les détails de cette démarche. «(…) quelques jours après l'appel téléphonique de l'ONPLC, l'AACC a été sommée de se présenter aux ‘Renseignements généraux' auprès de la sûreté de la wilaya d'Alger, afin de déposer un dossier pour obtenir l'agrément, et ce, nous a-t-on dit, sur instruction du ministère de l'Intérieur».
L'AACC affirme avoir refusé de «»transiter» par ce service de police pour mettre à jour notre dossier d'agrément, tout en précisant que c'était aux services habilités du ministère de l'Intérieur de nous joindre à cet effet, et ce, conformément à la loi relative aux associations non partisanes».
Concernant la rencontre consacrée à la «Politique globale de prévention de la corruption», l'AACC affirme que l'ONPLC «qui s'était engagé à nous adresser des documents préparatoires pour la réunion du 28 novembre 2019», a finalement décidé de ne pas adresser d'invitation, alors que lors des premiers contacts, «nous avions même accepté de leur faire parvenir une contribution sur la prévention de la corruption».
La rencontre de l'ONLPC et de la «société civile» s'est finalement déroulée le 28 novembre 2019, a appris l'AACC. «Heureusement que l'AACC n'a pas participé à cette réunion, nous aurions été mis devant le fait accompli en cautionnant une démarche inacceptable sur la forme et sur le fond».
Le communiqué rappelle que les pouvoirs publics avaient interdit l'organisation du congrès de l'AACC prévu le 31 octobre dernier à Khenchela. Et rappelle également que les autorités algériennes ont usé, par le passé, de leur droit de veto pour empêcher l'association de prendre part à la «Conférence des Etats-Parties de la Convention des Nations Unies contre la corruption», dont la 8ème édition est prévue du «16 au 20 décembre prochains».
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Posté Le : 04/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com