Algérie

Pour l'Iran, Berlin cherche à réparer sa «dette» envers Israël


Berlin cherche à s'acquitter de sa «dette historique» envers les juifs, a déclaré hier l'Iran après avoir condamné la récente interdiction de toutes les activités du mouvement chiite libanais Hezbollah en Allemagne.«Nous avons le sentiment que les Allemands semblent avoir une dette historique envers les sionistes, qu'ils s'en acquittent, et que, d'une certaine façon, ils ne se rendent pas compte que le monde entier et les musulmans pourraient réagir», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
Jeudi, l'Allemagne a annoncé avoir «interdit l'activité de l'organisation terroriste Hezbollah» sur son territoire, indiquant qu'elle répondait là à une demande de longue date des Etats-Unis et d'Israël qui considèrent le mouvement comme une organisation «terroriste». Le même jour, police et forces spéciales allemandes ont mené des perquisitions dans des mosquées et locaux d'associations liées à l'organisation armée chiite.
Cette interdiction est seulement destinée à remplir les objectifs de «la machine de propagande des régimes sionistes et américains», avaient réagi dès le lendemain les Affaires étrangères iraniennes. L'Iran condamne «fermement» la décision allemande qui montre «l'irrespect total de la nation du Liban, vu que le Hezbollah est une partie formelle et légitime du gouvernement et du Parlement libanais», a poursuivi la même source.
Les autorités iraniennes ont soutenu, en outre, que le Hezbollah avait «un rôle-clé dans la lutte contre le terrorisme de Daech (un acronyme en arabe du groupe djihadiste Etat islamique) dans la région» et a averti que Berlin «doit faire face aux conséquences négatives de sa décision dans la lutte contre de vrais groupes terroristes».
Le Hezbollah est «un parti puissant et légitime représenté au sein du gouvernement et du Parlement libanais», a déclaré hier M. Moussavi, pour qui la décision allemande «ne créera que des problèmes». Jusqu'à présent, seules les activités de la branche militaire du Hezbollah, considérée comme «terroriste» par l'Union européenne, étaient bannies, mais pas celles de sa branche politique. Aujourd'hui poids lourd de la vie politique libanaise, le Hezbollah a été créé avec l'aide de l'Iran en 1982, pendant la guerre civile au Liban (1975-1990).
Israël est l'ennemi commun de l'Iran et du Hezbollah. Téhéran et le parti chiite libanais ont joué un rôle crucial dans le maintien de Bachar Al Assad au pouvoir en Syrie.
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