La création d'un haut-conseil de l'agriculture constituera, selon le SG de l'UNPA, une tribune pour exposer tous les problèmes du secteur et présenter les solutions et propositions à même de renforcer le rôle du secteur agricole dans l'économie nationale et le développement rural. « Il faut que l'UNPA soit considérée comme un partenaire social efficace et accélérer la mise en place du conseil supérieur de l'agriculture prévu par la loi », a-t-il indiqué.Le conférencier a souligné la nécessité d'orienter les efforts en direction des régions steppiques et du sud du pays, et mis l'accent sur l'impératif de consolider l'économie nationale à travers l'investissement dans l'agriculture. « Le projet du gouvernement portant sur l'extension des périmètres irrigués à 1,5 million d'hectares supplémentaires d'ici à 2019 devra contribuer à couvrir les besoins alimentaires du pays à 95% », a-t-il affirmé. Le SG de l'UNPA a, par ailleurs, déclaré que 30% des dossiers relatifs à l'octroi d'actes de concession pour l'exploitation de terres agricoles font l'objet de litiges, les 70% restants étant réglés. Dans la foulée, Alioui s'est dit pour la révision du cadre juridique régissant le secteur dans un objectif d'adoption à la réalité du terrain, ajoutant que « le PDG de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), Boualem Djebbar, les accompagne dans ce sens ». Sur un autre volet, le SG de l'UNPA a appelé le gouvernement à aider les fellahs avec des moyens de production agricoles modernes et prolifiques. Il indiquera qu'en l'absence d'unités de transformation, plusieurs quintaux de pomme de terre entreposés dans les chambres froides risquent de finir dans la poubelle, si elles ne sont pas commercialisés avant le mois de février prochain. Pour permettre aux agriculteurs de mieux commercialiser leurs produits et, par la même occasion, mettre un terme à la spéculation qui engendre une flambée des prix, le responsable de l'UNPA a proposé au ministère du Commerce de permettre aux agriculteurs de vendre leurs produits directement sur les marchés.Miser sur « le pétrole vert »Les membres de l'UNPA présents à cette conférence ont, à leur tour, posé les problèmes auxquels le secteur continue de faire face, appelant à améliorer la situation sociale de l'agriculteur et l'aider à améliorer la production avec des méthodes agricoles modernes. Hacen Guedmani, président de la Fédération nationale des producteurs de pomme de terre, relève l'importance de soutenir l'agriculture pour renoncer aux importations. Le pétrole vert, dira-t-il, est un facteur économique important pour bâtir une économie stable hors hydrocarbures. Il signale que la production de pomme de terre doit être mise rapidement sur le marché, sans quoi, une part de l'économie du pays serait perdue. « J'entends par mise sur le marché, l'exportation de ces surplus vers la Tunisie ou encore la Libye qui importe 2 millions de quintaux par an, mais pas de l'Algérie où il n'y a pas d'aide à l'export », a-t-il mentionné. Selon le responsable de la Fédération, le prix de la pomme de terre ne connaîtra aucune hausse durant les mois à venir, au vu des réserves produites avant le mois d'avril (saison de la prochaine récolte). Toutefois, le prix ne descendra pas en dessous des 40 DA, en raison des efforts matériels mobilisés par les agriculteurs, notamment pour sa conservation.
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Posté Le : 23/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid Souahi
Source : www.horizons-dz.com