Pour l'installation de l'institut confucius en Algérie

«Il y a un grand intérêt des Algériens pour la langue chinoise. Parfois, cette salle de cours ne suffit pas à accueillir tous les apprenants. L'espace n'est pas suffisant», déplore le professeur Li Linghong.Face à cet engouement, le pédagogue affiche son souhait d'installer l'Institut Confucius en Algérie. «On a déposé le projet au niveau du gouvernement algérien pour enseigner la langue avec des techniques chinoises. Mais, pour l'instant, le dossier est bloqué», explique-t-il. Selon ce dernier, c'est la dénomination de l'Institut qui poserait problème à son agrément. «On nous a dit que Confucius faisait référence à notre religion. Mais, en Chine, Confucius est considéré comme le premier éducateur de la nation», soutient le professeur. «J'aimerais vraiment qu'on facilite l'installation de l'Institut Confucius, car c'est un établissement dont les diplômes sont reconnus mondialement. Pour passer le HSK (test de chinois reconnu mondialement), on est obligé d'aller au Maroc. C'est quand même frustrant», dénonce Imène, une jeune apprenante. «La coopération économique entre la Chine et l'Algérie connaît un essor important. Et elle est appelée à évoluer d'une manière croissante. Les deux pays seront des partenaires stratégiques dans tous les domaines dans le court terme. Et pour cela, l'apprentissage de la langue est une condition importante», avance M. Li. Le pédagogue explique que cette coopération ne devrait pas se résumer à des échanges de services. «Il faut partager les savoirs et savoir-faire. Aujourd'hui, les sociétés chinoises installées en Algérie recrutent plutôt des algériens pour des postes de chauffeurs et de gardiens que des ingénieurs et techniciens. Cela est surtout dû aux problèmes de communication. Il faut casser cette barrière des langues. Et cela se fera à travers l'apprentissage», conclut-il.