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POUR GENERALISER LES TECHNIQUES MODERNES DE SON EXPLOITATION



POUR GENERALISER LES TECHNIQUES MODERNES DE SON EXPLOITATION
L'apiculture est en crise dans la wilaya de Annaba. Malgré le chômage qui y sévit, particulièrement en zone rurale, cette filière n'attire pas grand monde. Ce que confirme Dahmane Hardi le président de la coopérative apicole de Annaba, gérant de la maison du miel et vice-président de l'Association Nationale des Apiculteurs Professionnels (ANAP).Ce vieux routier de l'élevage des essaims d'abeilles et de la production du miel activant là où ce produit peut être collecté ne paraît pas être découragé par les difficultés. Celles-ci sont multiformes. Elles vont de l'absence légale de l'élevage des essaims à celle des surfaces de dépôt des ruches modernes et traditionnelles. Elles sont également le fait des services forestiers. Après une réelle harmonie faite de facilitations avec pour résultat un certain développement de la filière, ces services sont devenus plus pointilleux dans l'approche des demandes d'exploitation des sous-bois. D'où la stagnation du nombre de ruches avec seulement 18 000 unités entre traditionnelles et modernes dans la wilaya de Annaba.La même situation est à l'origine du découragement de plusieurs centaines d'anciens et nouveaux apiculteurs. A l'image des 152 apiculteurs stagiaires des deux sexes issus de la commune de Chetaà'bi. Après avoir subi avec succès un stage sanctionné par un diplôme à même d'ouvrir toutes les portes des activités en liaison ou en amont et en aval de l'élevage et de la collecte du miel, ces stagiaires ont abandonné. Seuls cinq ont résisté à la tentation de tout laisser tomber.Malgré l'aide et le soutien matériel et financier que leur apportaient la Direction des Services Agricoles, l'Ansej l'Angem et la coopérative apicole de Annaba, le reste des jeunes a préféré revenir à l'oisiveté. Les uns ont argumenté les difficultés à disposer des autorisations des sites sous-bois ciblés pour un bon rendement des ruches. Les autres ont appréhendé les efforts continus imposés quotidiennement pour le suivi de l'élevage des essaims et la recherche des sites adaptés pour rentabiliser les ruches. Cette situation est toujours d'actualité et rien ne semble bouger du côté des responsables locaux pour ouvrir les débats sur ce qui semble être un blocage prémédité. «Il ne faut pas se limiter à voir ce qui paraît. Les dessous des activités de l'apiculture sont indéchiffrables, et pour cause, les enjeux financiers que cette activité sous-entend. Ce sont des milliers de postes de travail et plus de 3 milliards de dinars que la contrebande du miel et dérivés bloque annuellement dans notre pays», a affirmé le vice-président de l'Association Nationale des Apiculteurs Professionnels.Bon nombre d'apiculteurs de Annaba et El Tarf ont plaidé pour la stimulation de cette filière dont les potentialités existantes sont sous-exploitées. La preuve en est donnée par le président de la coopérative apicole de Annaba M Hardi qui gère la maison du miel. Il a affirmé que sous d'autres cieux, à l'exemple du Canada, la production du miel dépasse les 50kg/an par ruche, 15 kg/an dans les pays voisins alors qu'en Algérie, elle ne dépasse pas les 5 à 7 kg/an. L'on a également soulevé la problématique de la fraude et autres contraintes.C'est sur cet aspect que devrait s'attarder en toute priorité la prochaine réunion de l'Anap dont les membres ont choisi de mieux s'organiser et d'opérer leur mise à niveau. En tout cas, un pas est franchi avec la multiplication des coopératives d'apiculteurs.A Annaba, l'objectif est de dépasser les 18 000 ruches. Dans la wilaya d'El Tarf voisine ce sont 150 000 ruches qui bourdonnent toute l'année pour donner un miel de haute qualité. C'est pourquoi Dahmane Hardi parle de challenge quant à doubler cette production à l'horizon 2020. D'où sa démarche visant à généraliser les techniques modernes d'exploitation des ruches.




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