Algérie

Pour GDF Suez, une coupure du gaz russe en Europe n'est pas crédible



Pour GDF Suez, une coupure du gaz russe en Europe n'est pas crédible
Le P-DG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, a jugé peu vraisemblable une interruption de l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel par la Russie, malgré l'escalade des tensions dans la crise ukrainienne.Nous ne pensons pas crédible que la Russie coupe l'approvisionnement de l'Europe, a déclaré le patron du géant énergétique français en marge de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines). Celui de l'Ukraine, oui. Mais s'arrêter de vendre à ceux qui paient, ce n'est vraiment pas l'intérêt de la Russie, a-t-il précisé à quelques journalistes, en rappelant l'interdépendance de Bruxelles et Moscou sur le plan énergétique. La Russie a un intérêt majeur à vendre ses hydrocarbures (...) à l'Europe. C'est son premier acheteur. Et l'Europe a intérêt à avoir dans sa panoplie de ressources énergétiques une part pour l'hydrocarbure d'origine russe, a-t-il expliqué. Je pense fondamentalement (...) que la raison finira par l'emporter et que les relations entre l'Europe et la Russie finiront par s'établir sur des bases de coopérations, d'intérêts mutuels, a-t-il précisé.Kiev a demandé jeudi aux Occidentaux une aide militaire d'envergure face à l'entrée de troupes russes dans l'Est séparatiste, faisant craindre une guerre ouverte entre la Russie et l'Ukraine.En cas de coupure à l'Ukraine, par laquelle transite près de la moitié de l'approvisionnement européen, les pays baltes seraient directement affectés, en raison de leur dépendance au gaz russe. En revanche, cette source d'approvisionnement représente moins de 15% du gaz consommé en France. Je peux dire aujourd'hui que pour la France et la Belgique, il n'y a pas d'inquiétude grâce aux stockages souterrains de gaz, bien remplis après un hiver très doux. Une partie du gaz russe est en outre acheminée vers l'Allemagne par le gazoduc North Stream qui contourne l'Ukraine.Il n'empêche, les entreprises - c'est leur rôle - se préparent à différents cas de figure, à la fois de court terme (c'est-à-dire pour cet hiver) et également sur le moyen et long terme, a souligné M. Mestrallet.Les livraisons de gaz russe à l'Europe, qui comptent pour un quart de ses approvisionnements, ont déjà connu des interruptions en 2006 et 2009 lors de précédentes crises entre Moscou et Kiev.




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