Algérie

Pour garantir la stabilité du marché: Appel à une révision des mécanismes d'importation


Les indicateurs économiques et financiers positifs enregistrés par l'Algérie, selon la déclaration de politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre, et adoptée ces derniers jours par les deux chambres parlementaires (APN et Conseil de la nation), sont très prometteurs en matière de retombées sur la vie quotidienne des citoyens et sur le climat des affaires en général.«Avec un taux de croissance économique qui atteint 5,3%, ce qui constitue un saut qualitatif, et des prévisions pour un Produit intérieur brut (PIB) de 245 milliards de dollars et des réserves de change qui atteindront 85 milliards de dollars à la fin de l'année, en tenant compte de la réserve d'or estimée à 10 milliards de dollars, on ne peut que prévoir une stimulation certaine de l'économie nationale, notamment au niveau du climat des affaires et du climat des investissements », a relevé dans ce sens Fares Habbache, Professeur en sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion à l'université Ferhat Abbas de Sétif ‘1'. Lors d'une intervention, hier, sur les ondes de la radio locale de Sétif, cet économiste a soutenu qu'en se référant aux chiffres avancés par le Premier ministre dans le cadre de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant les deux chambres parlementaires, tous les indicateurs économiques sont au vert.
Non sans souligner dans ce sillage que le taux d'inflation est tombé à 7,5% après avoir atteint 9,5% au premier semestre de cette année et au second semestre 2022, reste encore élevé et affecte grandement le pouvoir d'achat du citoyen, mais à la lumière des conditions géopolitiques que connaît le monde, on peut dire que ce taux est acceptable.
Dans son intervention, l'expert a expliqué dans quelles conditions ces indicateurs économiques positifs peuvent se répercuter positivement sur la vie quotidienne des citoyens, et comment l'amélioration du climat des affaires peut contribuer également à leur bien-être.
On suppose, a-t-il relevé dans ce contexte, que lorsque le taux d'inflation diminue, les prix diminuent, mais d'autres facteurs, comme la spéculation, le monopole, le manque de contrôle sur le marché et l'incapacité de réduire les prix localement lorsqu'ils diminuent sur le marché mondial, peuvent empêcher de parvenir à ces résultats, et c'est pourquoi le contrôle du marché doit être renforcé d'une part, et de l'autre faire en sorte d'atteindre l'autosuffisance.
Car, a-t-il expliqué, la production locale assurerait la stabilité des prix et améliorerait le pouvoir d'achat, en sus de la poursuite de la subvention par l'Etat des prix des matières premières. Ajoutant qu'afin de soutenir le pouvoir d'achat, d'autres mécanismes et mesures doivent être adoptés, comme la révision du système de sécurité sociale et la reconsidération du niveau des salaires en fonction des besoins de la famille comme revenu mensuel moyen, en préparant des études précises dans ce cadre.
Aussi, il a préconisé que pour relancer le marché et créer un équilibre entre l'offre et la demande, il est nécessaire d'autoriser l'importation de certains produits. « D'où l'importance d'une révision des mécanismes d'importation pour garantir la stabilité du marché, notamment en reconsidérant le recours à la facture pro-forma dans le processus d'importation », a-t-il conseillé.
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