Algérie

Pour faire renaître Bellara



Pour faire renaître Bellara
La formule 51/49 qui définit les proportions du capital détenu par les partenaires algériens et étrangers dans l'investissement industriel en Algérie fonctionne bien, contrairement à ce que rapportent les commentateurs qui trouvent à redire dans cette démarche décidée par le gouvernement et introduite dans la loi de finances complémentaire de 2009, dans le contexte de la crise financière internationale de 2008 qui avait touché plusieurs pays développés.La création de la société mixte Algérie-Qatar-Steel, sur la base de la formule 51/49, pour la réalisation du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), est la preuve que cette formule ne constitue pas du tout un frein aux investissements étrangers, comme on l'entend dire ici et là. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, vient d'annoncer que les travaux de réalisation du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) seront lancés début mars prochain. C'est un investissement consistant puisque le coût de réalisation du complexe s'élève à 2 milliards de dollars. Sa production n'est pas négligeable : dans une première étape 2 millions de tonnes d'acier par an à partir de 2017, et 5 millions de tonnes à l'horizon 2019. Il permettra de créer 3 000 emplois directs et indirects, et de répondre aux besoins du marché national en matière de sidérurgie. Ce n'est donc pas un petit projet. Et quand on sait que cette zone industrielle était pratiquement à l'abandon depuis sa création et quand on se souvient aussi des rumeurs selon lesquelles les Qataris avaient renoncé à ce projet, on mesure la performance.Le vice-ministre qatari des Affaires étrangères chargé de la Coopération internationale, Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Ben Jassem Al Thani, qui est en visite à Alger, ne compte pas s'arrêter au complexe de Bellara pour lequel il est venu, il prospecte d'autres projets. Evidemment, l'ombre qui plane sur ce tableau est l'activisme du Qatar dans la région du monde arabe et jusqu'au Maghreb, comme on l'a vu avec les interférences sur le cours des événements en Tunisie mais surtout les ingérences en Libye et en Syrie. Dans ce domaine, les divergences avec l'Algérie sont nettes et visibles. Mais cela n'empêche pas les deux pays de faire des affaires si elles leur sont mutuellement avantageuses.




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