Algérie

Pour éviter les chocs extérieurs à l’économie algérienne Les experts préconisent une compétitivité hors hydrocarbures


Pour éviter les chocs extérieurs à l’économie algérienne Les experts préconisent une compétitivité hors hydrocarbures
Certains pays n’exportent que pour élargir leur marché intérieur ou pour aider certains secteurs de leur industrie, alors que d’autres sont largement dépendants des échanges internationaux pour l’approvisionnement en biens destinés à la consommation immédiate ou pour leurs revenus en devises. L’Algérie, dont l’économie est essentiellement basée sur les hydrocarbures qui représentent 98% des recettes d’exportations, se classe dans le dernier cas. Pour cela, la dépréciation du dollar implique, selon les experts, un manque à gagner plus important pour l’économie algérienne et un renchérissement inévitable de nombreux produits à la consommation, des biens et équipements ainsi que les matières premières, une sorte de scénario de «l’inflation importée».Les répercussions de la faiblesse de la monnaie américaine se font ressentir sur la valeur marchande des importations du pays et la valeur réelle des réserves de changes placées dans les bons du Trésor américain.Pour rappel, avec un prix autour de 70 dollars le baril et une parité du dollar à 1,3 pour un euro, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré durant les onze premiers mois de 2010 un excédent de 14,83 milliards
de dollars. Les exportations ont atteint 51,27 milliards de dollars, alors que les importations se sont établies à 36,43 milliards
de dollars. Pour contrer les conséquences de la fluctuation des monnaies, la Banque d’Algérie avait prôné en octobre dernier la diversification des placements des réserves de changes et préconisé d’effectuer les opérations d’achat dans des zones économiques où les échanges se font en dollar. Les spécialistes estiment que cette politique budgétaire est insuffisante et que le challenge réside dans la préservation de la viabilité à moyen terme de la balance des paiements par une compétitivité externe hors hydrocarbures et ce, afin d’éviter les chocs extérieurs préjudiciables à l’économie du pays.Pour rappel, des fluctuations importantes ont marqué le marché monétaire ces dernières années et les économies mondiales, parmi lesquelles figure l’Algérie, et ce, dans un contexte international qui a connu la plus grave crise économique jamais vécue depuis les années 30. Aussitôt entrée en vigueur, en 1999, la monnaie européenne, plus précisément l’euro, a pris le dessus sur le dollar se renforçant davantage après la crise immobilière qui a éclaté aux Etats-Unis et qui a fait que le billet vert a vite reculé devant cette nouvelle monnaie, se répercutant négativement sur la santé budgétaire du pays. Les fluctuations en permanence du système du marché des changes ne prévoient pas de taux fixes et les valeurs des monnaies dépendent de l’équilibre entre l’offre et la demande. Ainsi, si la demande en euro augmente, les cours augmentent. Les opérateurs se basent dans leurs opérations à terme sur les aspects de l’actualité internationale (politique, économique et sociale), dont l’évolution des PIB, du PNB et du chômage. La valeur de chaque monnaie par rapport à une autre dépend des échanges de devises dans le monde. L’euro et le dollar sont négociés par paires, à l’instar de la livre sterling et du yen. Toutefois, la baisse du dollar pourrait être la conséquence d’une politique plus ou moins avantageuse qui se matérialise depuis l’automne dernier par une reprise des exportations américaines.
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