Algérie

Pour éviter au Canada de devenir une destination sexuelle



Les relations entre adultes et moins de 16 ans, criminalisées Le ministre canadien de la Justice, Vic Toews, a déposé jeudi un projet de loi visant à criminaliser les relations sexuelles entre adultes et jeunes de moins de 16 ans. «De plus en plus de Canadiens ordinaires sont préoccupés par le problème croissant des prédateurs sexuels d’enfants», a déclaré M. Toews à Ottawa. Depuis 1896, le Code criminel canadien prévoit qu’un adolescent de 14 ans ou plus peut consentir à avoir des relations sexuelles avec un adulte, à moins qu’il y ait relation d’autorité, de confiance, de dépendance ou d’exploitation entre les deux. Dans d’autres pays occidentaux, le seuil est plus élevé. Il se situe entre 16 et 18 ans aux Etats-Unis, à 15 ans en France, à 16 ans au Royaume-Uni. Il est de 13 ans en Espagne et de 12 ans au Mexique. Le texte prévoit une exception qui permettra une différence d’âge de cinq ans. Ainsi, une adolescente de 15 ans pourra avoir des relations sexuelles avec un homme de 20 ans. Par contre, le mariage d’un jeune de 15 ans avec une femme de 21 ans sera interdit, à moins que l’union soit contractée avant l’entrée en vigueur de la loi. Satisfaction des parents Mark Hecht, de «Beyond Borders» qui lutte contre l’exploitation des enfants, a applaudi le projet de loi. Il a expliqué que des parents l’appellent régulièrement pour déplorer que la police ne puisse rien faire contre les relations amoureuses entre adultes et adolescents de moins de 16 ans. «Maintenant, on pourra dire ‘appelez la police, c’est illégal’», a-t-il illustré. M. Hecht a admis que peu de jeunes adolescents ont des relations sexuelles avec des adultes. «C’est un problème qu’il est très facile d’éliminer, en relevant l’âge du consentement». Eviter le tourisme sexuel «C’est très difficile pour un enfant de 14 ou 15 ans d’expliquer en public les détails intimes d’une relation», a fait remarquer Mark Hecht. Le ministre Toews a par ailleurs dit espérer que le projet de loi permettrait de contrer le tourisme sexuel au Canada. «La législation actuelle fait en sorte que les prédateurs sexuels se tournent souvent vers le Canada à la recherche de victimes plus jeunes qui ne pourraient pas donner leur consentement dans d’autres pays».  Si le texte est adopté, les adultes contrevenants encourront jusqu’à 10 ans de prison.


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