Algérie

Pour diverses infractions: 167 chauffeurs de taxis devant la commission des sanctions



Pas moins de 167 chauffeurs de taxis urbains, suburbains et interwilayas ont comparu, la semaine dernière, devant la commission des sanctions de la direction des transports pour diverses infractions liées à l'exercice de leur activité.Il s'agit principalement du non-respect du cahier de charges et du système d'exploitation, la non-continuité de l'itinéraire, l'absence de la validation du cahier des places par les services de la sûreté d'Oran, l'expiration de l'autorisation d'exploitation, le refus de présenter une prestation de service, le non-respect de la tenue vestimentaire, l'absence de mesures préventives contre le Covid 19, la non-déclaration de l'activité auprès des services de la police, le défaut d'hygiène, la non-prolongation de la durée de validité du carnet de places, la non-déclaration de l'arrêt de l'activité, l'absence de l'extincteur, la double tarification, infraction aux mesures prises quant au respect de la distanciation sociale et l'absence de la boite des premiers secours. Autant d'infractions constatées lors de contrôles et qui ont contraint les services de la police et de la gendarmerie à verbaliser les chauffeurs de taxis et à transférer leurs dossiers devant la commission des sanctions de la direction des transports.
Ainsi tout refus de clients ou autre infraction sus-citée est passible de sanctions et ce en application de la loi, apprend-on de sources responsables. En effet, prendre un taxi à Oran est devenu de plus en plus difficile. Des dizaines de clients se plaignent de l'insuffisance des taxis dans certains quartiers de la ville et surtout du comportement de certains d'entre eux. Ceux-ci refusent des courses alors qu'ils sont en service et libres. Ces pratiques sont devenues de plus en plus fréquentes comme le soulignent de nombreux clients rencontrés en ville, dans le quartier de Maraval, Boulanger, Choupot, entre autres.
Certains chauffeurs ne prennent même pas la peine de s'arrêter alors que d'autres hochent la tête en signe de refus. Pire, certains prétextant le problème de la circulation routière et refusent toute course en ville, vers le boulevard Mascara, aux alentours du CHU d'Oran, au boulevard Maâta et Sananès, notamment, laissant ainsi des dizaines de clients livrés à eux-mêmes. « Ces chauffeurs imposent toujours leur diktat », dénonce une femme agacée par ces comportements irresponsables. A cela vient s'ajouter un autre problème auquel sont confrontés quotidiennement les usagers des taxis, à savoir celui de la monnaie. «Je viens juste de commencer ma journée alors donnez-moi de la monnaie», une phrase que les clients entendent des dizaines de fois par jour. D'autres, avant même de connaitre la destination, demandent aux clients s'ils ont de la monnaie. Autant de dépassements qui ont fini par exaspérer la population.
Du côté de la direction des transports, on saura que le chauffeur de taxi libre n'a pas le droit de refuser une prestation de service au citoyen et la loi est claire à ce sujet. Les clients victimes de ces comportements doivent se rapprocher de la direction et déposer une plainte auprès de la commission des sanctions. Celle-ci a déjà examiné des cas similaires et des sanctions allant parfois jusqu'au retrait de l'autorisation d'exploitation ont été prises à l'encontre des contrevenants. La direction des transports lance depuis plusieurs mois une vaste opération d'assainissement. Des brigades composées d'inspecteurs de contrôle de la direction des transports et des services de la police et de la gendarmerie ont été mises sur pied, ces derniers mois, pour constater les infractions et verbaliser les contrevenants notamment les transporteurs de bus en commun.


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