Pour «diffamation à l’encontre du leader libyen, Maamar El Gueddafi»

Le parquet veut une suspension d’un an pour «Chourouk El Youmi» L’affaire de «diffamation à l’encontre du leader libyen, Maamar El Gueddafi» dans laquelle est incriminé le quotidien algérien d’expression arabe, «Chourouk El Youmi», a été jugée, hier, en appel. Le parquet a demandé la suspension pendant une année du journal et requis un an de prison ferme contre l’auteur de l’article et le directeur de la publication, en plus d’une amende de 500.000 dinars, alors que le tribunal de première instance avait requis, contre la journaliste et son DP, le 31 octobre 2006, des peines de six mois de prison ferme et une amende de 20.000 dinars, en plus de la suspension du journal pendant deux mois. Lors du procès, le procureur général, qui a noté que «le recours du leader libyen à la justice algérienne est une fierté» pour cette dernière, a souligné que l’article incriminé, publié avec l’accord du directeur de publication, «nuit aux relations» qui lient les deux pays en l’estimant plus porteur de méfaits qu’utile. Les deux avocats constituant la partie civile, eux, ont soutenu que l’article en question est porteur d’accusations graves contre le leader libyen, et ce, «outre l’aspect diffamatoire». Pour rappel, et le parquet et les deux mis en cause dans cette affaire ont introduit un recours contre le jugement du 31 octobre dernier, surtout que la journaliste et le directeur de publication du journal avaient alors mis l’accent, devant la cour, sur leurs «bonnes intentions», en estimant qu’il n’y avait aucune intention de porter atteinte de quelque façon que ce soit au leader libyen. La journaliste soulignait en effet que les informations contenues dans son article lui avaient été données, lors d’un reportage qu’elle préparait à Tamanrasset sur les us et coutumes de la région, par des touaregs et notables, citant l’actuel Aménokal Mohamed Ibn El Hadj Moussa Akhamoukh qu’elle avait dit «prêt à témoigner devant la cour». Farida Kadache