Algérie

Pour des raisons de logistique



Pour des raisons de logistique
Prévu pour les 22, 23 et 24 Mars, le festival de musique organisé en hommage à Maâti Bachir par la Radio de Biskra, en coordination avec la coopérative «Oscar pour l'art et la culture» et sous l'égide du wali de Biskra, risque de ne pas voir le jour à cause d'un double obstacle, confie Kamel Hadj Youcef, président de la coopérative Oscar.La première des embûches est relative aux cachets des artistes invités à ce festival qu'aucunes parties ne semblent pouvoir prendre en charge et la seconde a trait à l'impossibilité pour les organisateurs de trouver, aux dates fixées, des chambres d'hôtels dignes du standing de ces personnalités de l'art lyrique national. «Nous préparons depuis des semaines, ce festival en mémoire à Maâti Bachir dont l'apport à la musique nationale et à l'art en général est indéniable et qui mérite amplement que sa ville natale lui consacre une manifestation annuelle.Je tiens à remercier la wilaya et la direction de la culture qui nous apportent le soutien nécessaire mais ma colère va vers les entrepreneurs et les chefs des grosses sociétés de Biskra qui rechignent à aider à la tenue de ce genre de manifestation dans le cadre du sponsoring culturel.Sollicités à maintes reprises, certains ont consenti à nous aider pour un montant global de 100 000 Da alors qu'il nous faudrait 10 fois plus pour indemniser les artistes qui prendront part à ce festival. L'aide du ministère de la culture demeure notre seule ressource pour boucler notre budget. Nous attendons qu'il réagisse à notre désarroi en débloquant des fonds qui serviront exclusivement à payer les têtes d'affiche.Le second problème est que nous avons sciemment programmé ce festival le lendemain de l'ouverture du Salon international de la datte algérienne (SIDA) de Tolga et il semble que cet événement ait entrainé une saturation des réservations de tous les hôtels de la Reine des Ziban.Nous n'avons même pas pu trouver 10 chambres de bonne qualité pour nos invités. Nous allons décaler les dates d'une semaine ou carrément annulé ce festival.», a expliqué notre interlocuteur qui se morfond de ces contretemps compromettant sérieusement ce premier festival dédié à Maâti Bachir.Né le 05 avril 1942 à Biskra, cet artiste a débuté une carrière de chanteur à la radio d'Alger juste après l'indépendance mais c'est en tant que compositeur qu'il se fait réellement connaître. Saloua, Saliha Essaghira, Nora, Khelifi Ahmed, Nardjess, Chaou et d'autres ont chanté ses textes et compositions musicales. L'homme aux lunettes noirs, atteint de cécité à l'âge de 12 ans, marque aussi de son empreinte l'émission «Alhane Oua Chabab» qui révélera Cheb Mami, Mohamed Lamine, Nardjess, Meriem Ouaffa, Nadia Benyoucef et bien d'autres grands noms de la chanson algérienne.Durant plus de trente ans, il a été le mentor de générations d'interprètes et de jeunes voulant se lancer dans l'art lyrique. Il s'est éteint le 08 janvier 2004 des suites d'une longue maladie. Il lègue plus de 400 chansons à la postérité. Onze ans après sa mort, Maâti Bachir n'a jamais été honoré. Cette tentative de réparer l'injustice faite à ce grand artiste est-elle vouée à l'échec '


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