Pour dénoncer les violences qui les ciblent

Journée de protestation des enseignants de Sidi El-Houari La violence prenant des proportions alarmantes à Sidi El-Houari et s’étendant aux établissements scolaires, à leurs personnels et aux élèves, les personnels de ces écoles, collèges et lycée ont décidé de réagir. En effet, devant la montée en flèche des agressions et vols dans leur quartier, les personnels des 21 écoles, 4 collèges d’enseignement moyen et du lycée ont organisé une journée de protestation pour dire non à la violence et demander aux pouvoirs publics de prendre sérieusement en charge ce problème. Sous la houlette de leur syndicat d’entreprise, affilié à l’UGTA, ils ont décidé d’alerter les instances concernées et les sensibiliser à la gravité de la situation ainsi qu’aux risques que cela fait courir aux enseignants et aux élèves. Pour manifester leur ras-le-bol, les enseignants ont à 100% suivi le mouvement décidé par leur syndicat. Selon nos sources, au moins 47 enseignants du secteur de Sidi El-Houari ont fait l’objet d’agressions et de vols près de leur lieu de travail. Le dernier acte délictuel a ciblé l’inspecteur de la circonscription de Sidi El-Houari qui a été agressé pour son téléphone portable. Miraculeusement, ce cadre est sorti indemne de cette aventure. Au cours de la même semaine, une enseignante a été agressée, non loin de l’établissement scolaire où elle exerce. Ses agresseurs lui ont volé tous les objets qu’elle avait sur elle. Pour faire face à cette situation, le syndicat d’entreprise des enseignants a demandé aux pouvoirs publics d’intervenir et d’assurer la protection des enseignants, personnels et élèves des méfaits des bandes de malfaiteurs. Au besoin, assure notre source, la protestation sera maintenue, élargie aux autres circonscriptions de la wilaya et, si l’évolution de la situation l’exige, elle passera à un cran supérieur. Le cas des enseignants et élèves de Sidi El-Houari n’étant pas isolé puisque beaucoup de leurs camarades de Sidi Chami, Sidi El-Bachir, des Amandiers, Haï Bouamama, Chteïbo et Es-Sénia n’ont pas été non plus épargnés. Enfin, pour éviter le pire, les enseignants sont déterminés à faire valoir leur droit à une meilleure protection. Pour y parvenir, la pression sera, assurent nos interlocuteurs, maintenue jusqu’à satisfaction des revendications des personnels enseignants et de leurs élèves par la cessation des actes de violence gratuite auxquels ils se trouvent confrontés. Dans ce même cadre, on rappelle que le ministère de tutelle déploie de louables efforts pour améliorer les taux de réussite aux différents examens et ainsi réduire le taux de déperdition. Pour y parvenir et pour assurer le maximum de chance de réussite à la profonde réforme du système éducatif, on estime que le meilleur moyen serait d’offrir aux enseignants et à leurs élèves les conditions qui leur permettent de s’acquitter de façon honorable de leurs nobles tâches. B. Sakina