Pour contester les attributions de logements

Sit-in de familles de Hassi Messaoud à Alger Des familles venues de la lointaine Hassi Messaoud, une trentaine, ont observé hier matin un sit-in devant la maison de la presse à Alger pour faire valoir leur droit au logement. Tôt dans la matinée, ce groupe de contestataires s’est rassemblé devant le portail de l’enceinte pour crier sa douleur de n’avoir pas été relogé par les autorités de la wilaya. En effet, l’APC de Hassi Messaoud a éradiqué le 1er juillet dernier le bidonville dans lequel logeaient ces citoyens pour les affecter vers des logements neufs qui leurs avaient été promis. Mais quelle ne fut leur surprise de se retrouver dans la rue, une fois épuisé le quota des 305 logements. Les contestataires, qui ont pris le chemin d’Alger durant toute la nuit par bus, dénoncent le fait qu’ils soient «exclus» de la liste des bénéficiaires alors que, précisent-ils, «beaucoup parmi les personnes logées ne sont pas dans le besoin». Pis encore, ils accusent les autorités d’avoir attribué des logements à certaines personnes qui «n’habitaient même pas Hassi Messaoud». «Nous sommes des Algériens, nous avons le droit au logement.» «Non à la hogra!»Â Ce sont là les slogans portés sur deux banderoles peintes en rouge et accrochées sur le mur de la maison de la presse. Visiblement fatigués par le long voyage, certains avaient du mal à parler, eux qui ont débarqué directement de la gare routière du «Caroubier». Après un rassemblement de près de trois heures, sous l’oeil vigilant des services de sécurité, le groupe de citoyens a quitté les lieux dans le calme, sans trop savoir si leurs préoccupations devaient être prises en charge par les autorités de la capitale ou si elles allaient connaître le même sort que celui essuyé à Hassi Messaoud. A noter enfin qu’une tente a été offerte par un bienfaiteur de la région aux familles contestataires pour s’y abriter alors qu’un autre groupe a pris ses quartiers dans une modeste mosquée.