Pour cause de restrictions des places et de visas consulaires

Des milliers de fidèles privés de Omra Selon des sources proches d’Air Algérie, à Oran, des milliers de fidèles algériens seront privés du rituel de la OMRA-Ramadhan, à cause des restrictions de places et de limitation de visas consulaires de l’Arabie Saoudite. Les candidats au voyage aux Lieux Saints de l’Islam, durant les derniers jours de ce mois sacré, ont vu tout simplement leurs billets retournés après que les services consulaires saoudiens leur aient refusé le visa, indiquent les mêmes sources, et ce, malgré l’insistance des agences de voyages. Une situation qui a mis quelque peu la compagnie algérienne de navigation aérienne dans l’embarras vis-à-vis de ses partenaires, ajoutent les mêmes sources, forcée qu’elle est de réduire les places à l’essentiel si l’on considère que les vols programmés, notamment pour les trois derniers jours du mois de Ramadhan et le début de l’Aïd el-Fitr, viennent d’être annulés consécutivement à la décision du Royaume saoudien. Les mêmes sources précisent par ailleurs qu’il avait été pourtant décidé de l’organisation de vols quotidiens en direction des Lieux Saints, à raison d’environ deux vols par jour, en soulignant que tout retard sera ainsi dommageable pour la compagnie Air Algérie qui sera contrainte de payer des pénalités en devises lourdes. Cette situation, quelque peu contraignante, et afin de s’assurer du remplissage des appareils, a poussé les responsables d’Air Algérie d’exiger des agences de voyages à se faire rembourser les billets à temps, c’est-à-dire avant le départ des vols. Des vols limités au nombre de 26, avec une moyenne de 296 pèlerins. Ainsi, et selon les mêmes sources, les pertes subies par Air Algérie sont énormes du fait que de nombreuses agences de voyages ne se sont pas rapprochées de la compagnie pour se faire rembourser les places avant les vols. Par ailleurs, un autre problème se pose. Les agences devant se faire rembourser doivent à leur tour restituer 40% du prix du billet qui constituaient leur marge bénéficiaire. Dans ce contexte, on signale que certaines agences, pour contrecarrer cette perte (la restitution des 40% du prix du billet), ne se sont nullement gênées pour revendre «les places» des derniers jours du mois de Ramadhan, pour cette Omra, à d’autres agences, souvent au prix fort. On parle ainsi de billets revendus à 15 millions de centimes alors que le prix réel proposé par Air Algérie ne dépasse pas les 7 millions.   S.Z. et S.F.