La mauvaise évaluation de l'étude servant de base à l'estimation des travaux a fait que plusieurs projets n'ont pas pu démarrer.
Plusieurs projets de construction n'ont pu démarrer pour absence d'entreprises pouvant les prendre en charge. De nombreux appels d'offres lancés par différentes structures, des communes notamment, sont déclarés « infructueux » après le délai imparti. Les chefs d'entreprise ne semblent guère enclins à soumissionner alors que certains d'entre eux déplorent le fait qu'on fasse appel à des entreprises étrangères, estimant être en mesure de réaliser les travaux qui leur sont « offerts ». Des programmes élaborés par des communes n'ont pas encore vu le jour en dépit des appels d'offres maintes fois publiés dans les quotidiens régionaux et nationaux mais les marchés ne trouvent pas preneurs. Selon deux chefs d'entreprise de construction et de travaux publics, « c'est le cahier des charges qui pose problème. L'enveloppe réservée à un projet donné est nettement inférieure aux prix des matériaux de construction et au salaire élevé d'une main-d''uvre qualifiée ».Pour le maître de l'ouvrage, qui est dans certains cas l'APC, « dans l'élaboration du cahier des charges, le montant global à ne pas dépasser par le soumissionnaire est fixé en fonction de l'enveloppe financière dégagée par l'Etat pour le projet à réaliser ». Certains estiment que tout repose sur une mauvaise évaluation de l'étude servant de base à l'estimation des travaux et aussi, sans doute, à la longue période qui s'écoule entre l'élaboration de l'étude et le lancement de l'appel d'offres. Avec l'inflation galopante, l'enveloppe budgétaire prévue perd de sa valeur initiale. « Les décideurs devraient tenir compte de l'augmentation des prix et des salaires sur le marché et procéder à une réévaluation sérieuse des estimations dans les cahiers des charges », conclut un entrepreneur.
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Posté Le : 29/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Yacine
Source : www.elwatan.com