La wilaya de Souk-Ahras avec ses 90.000 bovins et une production de lait de plus de 1 million de litres/an, fait partie des régions les plus prometteuses dans le domaine.La commune de Mechroha capable à elle seule de rivaliser en quantité et en qualité avec les pays européens, nécessite, selon les professionnels locaux, une simple organisation de la filière et une meilleure maitrise du circuit producteur-collecteur-acheteur. Lamodernisation tant attendue et souvent réclamée par les représentants des éleveurs, a, semble-t-il, trouvé, bon entendeur dans le département du ministre concerné.Un expert hollandais, en élevage bovin, en l'occurrence Maarten Picterse, effectuera le 22 du mois en cours une visite-formation de quatre jours où il sera question d'une mise à l'étude des possibilités de développement de ladite filière. Il sera accompagné de monsieur Benchaalal, un conseiller en Agriculture à l'ambassade des Pays Bas.Cette initiative du département d'Abdelouahab Nouri, lancée en collaboration avec la Chambre Nationale d'Agriculture, est, présume-t-on, un signe avant coureur, d'une série de mesures destinées à cette wilaya. Yazid Hambli, ingénieur-agronome et président de la chambre d'Agriculture de la wilaya de Souk-Ahras, a déclaré, à ce sujet que l'ensemble des partenaires locaux et nationaux sont conscients des potentialités de la wilaya en matière de production et de création d'une industrie d'accompagnement dans ce grand bassin laitier qu'est Souk-Ahras.Il a ajouté ceci : «Les éleveurs des bovins des régions forestières de Mechroha et Aïn-Seynour produisent un lait capable d'alimenter plusieurs unités de transformation en même temps, et ce grâce à ses vertus incommensurables(?) les vaches dans ces deux zones et bien d'autres de la wilaya de Souk-Ahras sont alimentées depuis des espaces naturels et offrent, de ce fait, un produit que vous ne trouverez nulle part ailleurs».Des possibilités de décollage, il dira également : «Nous avons de tout temps milité pour concourir tous nos efforts avec le ministère de tutelle, la chambre nationale, les professionnels du secteur et les autorités locales pour booster la filière que nous croyons créatrice d'investissements durables et pourvoyeuses de plusieurs postes d'emploi directs et indirects pour notre wilaya(?) je crois, personnellement, que toutes les conditions sont réunies pour le décollage».Le spectre de l'informelLes plus optimistes des éleveurs estiment à 20% le taux de lait qui va vers l'informel, d'autres placent la barre beaucoup plus haut, pour osciller entre 40% et 50%. Les préjudices sont multiples et la maitrise des chiffres devient un véritablecasse-tête chinois pour les responsables locaux du secteur. Il est, toutefois, indiqué que malgré les quantités du produit vendues loin du circuit officiel, la wilaya de Souk-Ahras demeure, vu l'abondance de la production, l'une des wilayas pionnières.«C'est l'une des rares régions du pays où chaque quartier a sa crèmerie qui vend du lait cru et qui continue à alimenter même en période de disette toutes les wilayas limitrophes», estime un cadre local du secteur de l'agriculture. La création d'un grand centre de collecte et la diversification des activités liées à l'élevage-transformation sont à même de limiter le recours à l'informel et paver le chemin devant un investissement viable, selon le même cadre.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com