Algérie

Pour avoir publié des contribution dans la presse : Rouadjia comparaîtra demain devant le juge à M'sila



Nos enseignants et chercheurs ne sont plus autorisés à émettre des avis critiques sur l'université et sa gestion ; sinon, ils seront traînés devant les tribunaux et harcelés. Cela en plus de leur licenciement. Quel drame ! Le cas de Ahmed Rouadjia, universitaire et enseignant, suspendu de son poste depuis 2008, à l'université de M'sila, confirme on ne peut mieux que le pays a touché le fond. Pour avoir publié des contributions critiques dans la presse nationale, dont El Watan, cet ancien exilé, qui est revenu servir son pays, subit le pire des cauchemars. Son adversaire est le recteur de l'université de M'sila qui l'accuse de l'avoir diffamé dans une tribune publiée le 10 mars 2008, dans le journal El Watan. Alors il le suspend de ses fonctions avant de le poursuivre en justice. Ahmed Rouadjia a été condamné à 2 mois de prison et 25 000 DA d'amende. « Suite à cet article, le recteur décide de poser plainte contre moi au motif de diffamation et prend simultanément la décision de me suspendre de ''manière conservatrice'' de mon poste avec blocage de salaire.Sans attendre le verdict de la justice et de la plainte dont il est l'auteur, il s'est érigé aussitôt en juge et partie. La sanction qu'il m'a appliquée relève d'une double peine que la justice locale n'a pas voulu ou su réparer. Puisque le juge avait pris les simples déclarations faites par le recteur dans sa requête pour me condamner à 25 000 DA d'amende et 2 mois d'emprisonnement », rappelle-t-il. Contestant cette condamnation, Ahmed Rouadjia publie une nouvelle contribution dans le même journal sous le titre « Le droit et les voies de recours unique rempart de la liberté ». « Dans cet article, j'ai critiqué le juge qui m'a condamné. Mais le recteur a encore une fois porté plainte contre moi et j'ai été condamné à 6 mois de prison et 200 000 DA d'amende », explique-t-il. L'enseignant a fait appel de cette condamnation. Il doit comparaître demain devant le juge de la cour de M'sila.


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