Algérie

Pour améliorer l'accueil Des inspecteurs anonymes dans les hôpitaux



Le ministère de la Santé veut lancer une nouvelle phase de son programme pourla réforme hospitalière, la «gestion qualitative».Amar Tou veut améliorer l'accueil du malade au niveau des structuressanitaires, «le point faible» du système de santé national de l'aveu même dupremier responsable du secteur. Ainsi, dans cette optique, le département deTou compte mettre en oeuvre des «inspecteurs anonymes» pour s'assurer du bonfonctionnement des services d'accueil au sein des différents établissementssanitaires. Dans le même contexte, le ministère compte instaurer un nouveaucritère d'évaluation de la performance des responsables des structuressanitaires, critère «qualitatif» basé sur la qualité d'accueil des malades paropposition au critère «quantitatif» basé sur le nombre de malades consultés.«Après la réhabilitation des structures sanitaires, dans le cadre de lamise en oeuvre de la nouvelle carte sanitaire, il est temps de passer à laphase qualitative de l'organisation de la santé», a affirmé hier le ministre dela Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cité par l'APS, aucours de la réunion nationale sur les structures sanitaires de proximité(salles de soins), qui a regroupé les directeurs de la santé et de lapopulation des 48 wilayas du pays. Le ministre a en effet insisté sur l'accueildu malade, exhortant les directeurs à prendre en charge «sérieusement» cetaspect, de façon «permanente et contrôlée» par des inspecteurs anonymes.«Désormais la performance des responsables de la structure sanitaire seraévaluée en fonction de la qualité de l'accueil des malades», a-t-il dit,estimant que ceci favorisera la «compétitivité entre les hôpitaux». «Le bonaccueil concourt à 50% de la bonne prise en charge du malade», a estimé pour sapart un des participants, qui a plaidé pour la gestion «rigoureuse» dudispositif des rendez-vous des malades et de la durée moyenne de séjour àl'hôpital.Il est à noter à ce sujet que la durée moyenne de séjour à l'hôpital aété réduite de moitié pour passer de 12 à 6 jours. Toutefois, «la réduction duparcours du patient requiert une multidisciplinarité et une coopération entretous les intervenants de la santé», a ajouté un autre participant. D'autrepart, la nouvelle carte sanitaire permet la réhabilitation des fonctionspremières des salles de soins, à savoir la prévention. «Ces dernières années,nous avons délaissé la prévention pour les soins, et axé la pression sur leshôpitaux», a-t-il dit, en estimant que la mise en application de la nouvellecarte sanitaire «offrira des soins de qualité aux malades». Le but recherché àtravers les 4.000 salles de soins à travers le territoire national est de «leurredonner leur fonction de premiers soins et de première prévention», a-t-ilajouté.Selon la circulaire relative au fonctionnement et à l'extension dessalles de soins, la salle de soins est considérée comme l'unité médicalisée laplus proche du citoyen.Ses missions sont multiples et concernent le suivi des programmesnationaux de santé, le suivi de l'activité de prévention maternelle etinfantile, le suivi de la lutte contre les maladies transmissibles et nontransmissibles et enfin la surveillance et le contrôle de l'hygiène du milieu.Il est à rappeler que l'application de la nouvelle carte sanitaire orientéevers des soins de proximité, le lancement de nombreux projets dans ce secteurgrâce aux différents programmes de développement, ont été au centre des travauxd'une séance de travail tenue, le 8 juillet à Adrar, sous la présidence d'AmarTou. Le ministre avait indiqué que son département «oeuvre à concrétiser» lanouvelle carte de la santé publique qui prévoit la création d'établissementspublics de santé de proximité afin de rapprocher le citoyen des structures dela santé. Celles-ci devront accueillir des médecins généralistes disponibles 24h sur 24 et autonomes vis-à-vis des hôpitaux dont ils ne dépendent que pour dessoins spécialisés, avait précisé le ministre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)