Bâtisse de deux niveaux, d’une forme rectangulaire et avec une seule porte d’accès à l’origine, la poudrière est actuellement une construction de forme sensiblement carrée, de 10,65 m et 11,15 m de côtés, ayant une hauteur de 9,20 m au sommet de la toiture.
Fiche technique Poudrière de TénèsFiche technique Poudrière de Ténès
Désignation du bien culturel immobilier
Poudrière de Ténès
Type du bien
Poudrière
Monument
Militaire
Lieu de situation
Ténès
Situation géographique
Centre de Ténès
Situation juridique
Bien communal
Description
Bâtisse de deux niveaux, d’une forme rectangulaire avec une seule porte d’accès à l’origine, la poudrière est actuellement une construction de forme sensiblement carrée, de 10,65 m et 11,15 m de côtés, ayant une hauteur de 9,20 m au sommet de la toiture.
Vers l’extérieur, le bâtiment comporte très peu d’ouvertures : la façade Sud est percée d’une porte de 1,20 m x 2,00 m et de 2 claustras de part et d’autre de la porte de 21 cm x 41 cm fermés par des volets métalliques.
Dans le soubassement, sur l’axe vertical des claustras, se trouvent des gaines de même dimensions mais disposées horizontalement.
Au dessus de la porte, se trouve une fenêtre de 1,20 m de largeur et 1,05 m de hauteur obturée par des briques creuses récentes.
La façade opposée (Nord) comporte les mêmes ouvertures que la façade (Sud) mis à part la porte.
Les façades latérales (Est et Ouest) comportent uniquement les deux claustras sur chaque mur d’une manière identique que les précédentes.
Les murs sont revêtus d’un enduit en mortier bâtard et comportent un appareillage d’angles en « besace ».
Réalisé en pierres de taille de 0,42 x 0.42 m et 0 ,50 x 0,80 m en saillie par rapport aux murs de 2 cm, le soubassement est haut de 40 cm et sort en saillie de 4 cm par rapport aux murs.
La toiture est sur deux versants inclinée, supportée par les murs et recouverte par des tuiles « canal ». Elle est placée au dessus d’une corniche de couronnement continue réalisée en maçonnerie de pierre.
L’intérieur de la poudrière est constitué d’un seul espace présentant un plan de forme rectangulaire de 5,60 m et 9,10 m de côtés : le rectangle résulte de la différence dans les épaisseurs des murs qui sont de 2,50 m pour les murs Est et Ouest et de 1,00 m pour les murs Nord et Sud.
L’espace comporte un plancher réalisé en voûte dont la hauteur atteint 6,20 m.
De l’intérieur, cet espace ne comporte que 2 fenêtres de 1,20 x1,50 m, les claustras sur la façade ne débouchant pas jusqu’à l’intérieur.
La structure du bâtiment est renforcée par des poutres en bois de section carrée de 30 cm x 30 cm, encastrées dans les murs Est et Ouest à une hauteur de 2,25 m espacées entre elles de 1,80 m. La dernière poutre, collée au mur Sud, est encastrée sur une seule partie l’autre repose sur un pilier en bois de 30 cm de côté placé à 3,60 m du mur Est.
Les revêtements sont en mortier bâtard sur les murs et la voûte et en chape de ciment sur le sol.
L’espace extérieur compris entre la poudrière et le mur de clôture est couvert par un revêtement de sol en pavement de pierres taillées aux dimensions de 20 x 55 cm et 30 x 55 cm, disposées d’une manière ordonnancée suivant des lignes perpendiculaires aux murs et aux angles avec une rangée de pierres en diagonale.
Historique
Epoque coloniale
Etat de conservation
Médiocre
Nature de protection
Proposition classement
Inscription sur l'inventaire supplémentaire
Oui
Date d'inscription
1995
Type d'étude
Dossier établi par les bureaux d'étude Handassa et Al Binaa
Documents graphiques
Plans
Diagnostic
L’ensemble des constructions présente les signes d’un lieu abandonné. En effet, la végétation abondante poussant aux abords des structures et même à l’intérieur des murs ainsi que les enduits défectueux dans certaines parties montrent que ce lieu a été abandonné et et n'a pas été entretenu. Notons également certaines dégradations plus ou moins importantes constatées sur le rempart, le mur de clôture ainsi que dans la poudrière.
1/ Le Rempart
Le rempart ne présente pas de problèmes de stabilité, mis à part la partie qui a été totalement démolie (inexistante aujourd’hui). Les seules dégradations notables concernent le mur Nord qui en certaines endroits a été amputé de ses pierres sur sa partie supérieure.
Ce même mur qui présente une maçonnerie sans enduits a reçu une intervention de restauration qui a consisté au re-maçonnage des pierres décollées de la partie supérieure du mur. Cette intervention est visible par le nouveau mortier utilisé qui est différent du premier.
Les autres faces du mur (Sud et Ouest) présentent des dégradations partielles d’enduit qui, en général, s’est bien conservé.
Par ailleurs, notons que les pierres constituant le soubassement de la façade SUD ont été attaquées en surface à cause d’humidité élève du aux capillaires.
2/ Le mur de clôture
Sur le plan structurel, le mur est en mauvais état et présente des désordres importants.
Des fissures profondes prenant naissance du sol et arrivant jusqu’au sommet sont visibles sur les 4 faces du mur, situées à environ 2 mètres de part et d’autre des angles. Les fissures d’une épaisseur d’environ 5 cm traversent toute la largeur du mur et le sectionnent ainsi en plusieurs parties dissociées . Notons également le décollement d’un bloc de maçonnerie sur la partie supérieure, situé à l’angle Sud – Est du mur.
Les causes évidentes de ces désordres sont le séisme qui a touché Chlef et ses environs, lequel, en exerçant des efforts de torsion, affecte les endroits les plus sensibles notamment les angles des constructions.
Cependant le mur est toujours debout car il ne reprend que les charges de son propre poids.
3/ La poudrière
En général, la structure du bâtiment a été bien conservée. Les murs et le plancher en voûte ne présentent aucune fissure (la seule fissure qui existe se trouve sur le linteau en pierre de la porte d’entrée), ce qui indique que le bâtiment a bien résisté aux effets des séismes et aux autres facteurs extérieurs notamment les conditions atmosphériques. Notons également le bon état du terrain qui n’a enregistré aucun affaiblissement ni mouvement sur le bâtiment.
Les pierres de taille constituant le soubassement de même que les angles des façades extérieures présentent des dégradations en surface matérialisées par le détachement des couches superficielles protectrices de la pierre, les parties inférieures étant les plus touchées.
Les causes de ces dégradations sont l’humidité provenant des remontées capillaires conjuguée aux frottements aboutissant à l’abrasion de la surface de la pierre.
A l’intérieur, on remarque que le bâtiment à été exposé à un incendie, comme en témoigne l’état des poutres en bois qui sont les seules à être altérées par l’incendie, toutefois à un degré moindre, car mis à part leur surface totalement carbonisée, leur état est bon du point de vue structurel.
4/ La toiture :
la charpente présente des dégradations de second ordre : les éléments de couverture en tuiles « canal » endommagées voire inexistantes sur certaines parties permettent l'infiltration des eaux pluviales à l'intérieur des murs qui peuvent à long terme être altérés par l’humidité. Certains éléments en bois de la toiture sont également altérés suite à leur exposition aux eaux pluviales.
5/ Le revêtement extérieur :
Sur la façade ouest du bâtiment, les revêtements en mortier bâtard sont détériorés en certains endroits mettant ainsi à nu la maçonnerie du mur qui devient exposée à l’infiltration des eaux à travers la toiture endommagée.
Le revêtement de sol extérieur en pavements de pierres souffre d’un manque d’entretien suite à l’abandon des lieux : les joints entre les pierres, en se détériorant, permettent l’infiltration des eaux dans le sol, ce qui entraîne la pousse d’une végétation de mauvaises herbes voire de quelques arbustes entre les pierres.
6/ La Menuiserie :
Les menuiseries qui sont en bois pour les portes et métalliques pour les fenêtres sont dans un état de conservation mauvais. Certaines parties des fenêtres n’existent plus et celles qui résistent encore ne sont pas en état de fonctionner.
Les portes qui sont dans un état moyen doivent être remplacées car ne pouvant recevoir une restauration vu leur cachet.
Posté Le : 15/04/2015
Posté par : patrimoinealgerie
Source : www.castellum-tingitanum.org