Algérie

Pots-de-vin de la Saipem à Khelil and co



Pots-de-vin de la Saipem à Khelil and co
Pietro Varone, ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem, filiale d'ENI, un des principaux accusés de l'affaire de pots-de-vin accompagnant des contrats avec l'Algérie met en cause le patron d'ENI Paolo Scaroni : il savait tout du système de commissions et rétrocommissions.Placé en résidence surveillé, lundi dernier, par le procureur du tribunal de Milan, Fabio De Pasquale, en charge de l'affaire Saipem-Algérie, l'ancien directeur de la division ingénierie de Saipem a beaucoup parlé aux juges d'instructions. Des poursuites sont engagées contre l'administrateur délégué démissionnaire de Saipem, Pierfranco Tali et l'ex- directeur financier, Alessandro Bernini pour des commissions versées entre 2007-2011 pour des contrats conclus avec l'Algérie. La ligne de défense du groupe ENI et de son numéro 1, Paolo Scaroni, a consisté à assurer qu'ils ignoraient les pratiques de Saipem, dans laquelle ENI est le principal actionnaire. Arrêté le 28 juillet dernier, Pietro Varone, a beaucoup parlé, selon La Republicca, de quoi remplir trois procès-verbaux pleins de détails croustillants. Selon l'accusation, Saipem aurait payé 197 millions de dollars de pots-de-vin via le « facilitateur » franco-algérien, Farid Bedjaoui et une partie de ces commissions ont été reversés à des membres du top management de Saipem et Eni sur des comptes à l'étranger. Pietro Varone conforte les soupçons de la justice sur l'implication de Scaroni. Selon lui, les décisions prises par Saipem y compris les pots-de-vin aux responsables algériens ont été avalisées par ENI. « Nous avons toujours été une société indépendante entre guillemets », mais dans la réalité, rien ne se fait sans ENI. Pour Pietro Varone, il n'y a aucun doute que Paolo Scaroni était informé de ce qui se passait avec l'Algérie. La preuve est que lorsqu'il a voulu prendre attache avec les responsables algériens, il a demandé à Farid Bedjaoui d'organiser la réunion. Selon lui, il y a eu deux réunions, à Paris et à Milan. Selon lui, le montant de la commission de 41 millions d'euros pour le projet MLE(Menzel Ledjmet East Project)a été décidé à l'issue d'une réunion entre Chakib Khelil, l'ancien ministre de l'énergie, Farid Bedjaoui et Paolo Scaroni.ENI n'a pas de problèmes en AlgériePour rappel, Chakib Khelil, son épouse, ses deux fils, Farid Bedjaoui, Réda Hemche, ex-directeur de cabinet du PDG de Sonatrach et d'autre personnes sont poursuivis en Algérie pour «corruption, trafic d'influence, abus de fonction, blanchiment d'argent et direction d'une association de malfaiteurs et d'une organisation criminelle transnationale». Un mandat d'arrêt international de la justice algérienne a été officielle lancé en aout 2013. L'affaire Saipem est restée sans incidence sérieuse sur les activités d'ENI en Algérie. En octobre dernier, à l'occasion d'une visite de Paolo Scaroni à Alger, le P-DG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine a assuré que son groupe allait continuer à travailler avec le groupe italien ENI. « Le groupe a montré son efficacité et son professionnalisme pour être présent depuis fort longtemps en Algérie. Nous avons d'autres perspectives pour essayer de travailler encore ensemble notamment dans les ressources non conventionnelles », avait-t-il déclaré en en marge de la signature d'un contrat entre le sud-coréen Daewoo et l'association Sonatrach/Eni. Une semaine auparavant, Paolo Scaroni, a fait l'éloge, à New York, des conditions d'investissements dans le secteur des hydrocarbures en Algérie « demeuraient favorables ».




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