Equipés de sacs à dos et de joggings, une cinquantaine de jeunes des associations El Amel et Ithren, ainsi que de la Ligue nationale de sport pour tous, ont choisi récemment la région nord de la wilaya pour célébrer la Journée mondiale du tourisme et découvrir les atouts touristiques que recèle la daïra de Djaâfra, en s’offrant, d’abord, une randonnée pédestre dans les sentiers et reliefs accidentés de la forêt dense, avant de faire trempette dans les bassins de la station thermale d’Ath Halla, aux eaux frôlant les 70° C.
Une halte s’est également imposée aux randonneurs dans le village séculaire de Sidi Idir, pour découvrir les dédales étroits et les maisons de bric et de broc mais toujours debout, malgré l’usure du temps et l’indifférence de l’homme. Tout le monde s’est accordé à dire que la région nécessite des moyens pour booster le secteur du tourisme vert.
Aux antipodes, l’indifférence n’épargne pas la région sud, où d’immenses plaines au flanc de la chaine montagneuse des M’Aadid, des espaces végétaux à perte de vue et un riche écosystème, autant d’atouts touristiques, et d’autres, sont en friche et qui ne demandent qu’un déclic pour percer les secrets de cette région.
Bien que le climat qui y règne soit de nature semi aride, mais cela n’a pas empêché certains atouts touristiques d’émerger au milieu de nulle-part pour donner naissance à des paysages surréalistes, à l’mage de la fontaine «Loulou», en référence au nom donné à ce lieu «La fontaine du loup», qui jaillit depuis longtemps et fait le bonheur des habitants de Ghafistane et ses environs en leur offrant une eau fraîche et limpide.
Ou encore les chutes de Lagredj, dans la commune d’El Rabta, qui continue à attirer des visiteurs à longueur d’année, bien qu’aucun aménagement n’ait été apporté à cette infrastructure «la Niagara locale» tombée du ciel, et ce sans que l’état des lieux n’interpelle, encore moins, n’intéresse, apparemment, personne parmi les cercles de décisions.
Et pour les adeptes de la parapente ou tout simplement pour le plaisir d’admirer les somptueuses montagnes rocheuses sculptées à merveille par la nature, la région offre à ses visiteurs un paysage de «Grand Canyon» sans se donner la peine du déplacement à l’Arizona.
A quelques encablures de là, dans le territoire de la wilaya de M’sila, émerge un autre monument, la Kalaâ de Beni Hammad, qui nécessite, à son tour, une restauration et une cure de jouvence.
«C’est un sacrilège de laisser un tel lieu de mémoire dans un pareil état, il y a urgence pour les responsables d’inciter les archéologues à le sauver, en vue de réhabiliter une partie de notre histoire et, à terme, la rentabiliser sur le plan touristique, avant qu’il ne soit trop tard», nous disait un habitant des parages.
Idem pour les régions est et ouest de Bordj qui recèlent d’inestimables trésors en termes de vestiges et de sites en ruines remontant à de différentes époques, et qui s’éclipsent jour après jour, au détriment de notre patrimoine archéologique censé générer une importante manne touristique. Et ce, au moment où un rapport onusien indique qu’un poste de travail sur huit à travers le monde est généré par le secteur du tourisme, alors que nos régions pittoresques restent toujours en friche.
Photo: Les vieux villages, de Djaâfra notamment, offrent beaucoup de plaisir aux randonneurs
M. Allouache
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Posté Le : 04/10/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. Allouache
Source : elwatan.com du mercredi 3 octobre 2018