Algérie

Poste, polyclinique, siège de la CASORAN, cabines téléphoniques... cibles des manifestants



Emeutes à Gdyel La localité de Gdyel, commune distante d’environ 30 kilomètres à l’est d’Oran, a connu hier une fin d’après-midi très mouvementée... Peu après 16 heures, et alors qu’il n’y avait aucun indice annonçant une quelconque volonté de déclencher un large mouvement de protestation, les rues de Gdyel ont été subitement investies par de nombreux émeutiers. Ceux-ci ont envahi l’axe principal traversant la commune et y ont érigé des barricades avec des pneus qu’ils ont enflammés. Cela avait donné comme du courage à d’autres jeunes qui se sont joint au mouvement. Les foules se sont attaquées ainsi à des infrastructures de l’Etat telles le bureau de poste et la polyclinique qu’elles ont tenté d’incendier. Un groupe de manifestants a également mitraillé de pierres le siège de la Casoran alors que d’autres groupes s’en prenaient aux cabines téléphoniques, complètement saccagées, ainsi qu’aux plaques de signalisation. Même les véhicules des particuliers n’échapperont pas à la colère subite des émeutiers. En effet, une Renault 4 a été incendiée tout près de la prison de Gdyel. Les émeutiers s’en sont pris également à une partie du tribunal. Les forces de sécurité implantées dans la ville se sont avérées d’ailleurs impuissantes à contenir seules le mouvement et du renfort devait arriver d’Oran pour éviter que le pire survienne. Ainsi, vers 19 heures, la brigade anti-émeutes est arrivée sur les lieux. Celle-ci a été à son tour mitraillée avec des pierres et au moment où l’on s’apprêtait à boucler le journal, les forces de sécurité n’avaient pas encore restauré le calme. Côté bilan, il nous a été impossible de savoir s’il y a eu des blessés au cours de ces tristes événements. Nous reviendrons donc plus en détail sur ces incidents dans notre édition de demain, plus particulièrement sur les raisons qui ont conduit à ces émeutes que d’aucuns expliquaient par un malaise socio-économique et le chômage. Y. El-Atrach


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