Algérie - Algérie-Tunisie

Poste frontalier Algéro-tunisien El Ayoun – Wilaya de Taref. Durcissement dans la libre circulation, en plus du passeport, la carte professionnelle est exigée.



Poste frontalier Algéro-tunisien El Ayoun – Wilaya de Taref. Durcissement dans la libre circulation, en plus du passeport, la carte professionnelle est exigée.
Surplombant le parc naturel d’El Kala, le poste frontalier Algéro-tunisien d’El Ayoun de la commune dont il porte le nom, est totalement isolé du monde dans un sublime environnement montagneux d’une beauté sans égale. Le fonctionnement de la police des frontières à cette attitude fait cependant défaut.

Loin d’être courtois avec les visiteurs des deux côtés de la frontière et contrairement à leurs collègues Tunisiens, le poste frontalier de la façade Est d’Algérie où sont accrochées sur les murs de ses bâtisses les photos des martyrs de la révolution, donne malheureusement une image peu reluisante du pays aux étrangers qui traversent la frontière terrestre.

Si du côté de notre voisin le poste de police est doté d’un minimum de commodité comme une cafeteria et de toilettes publiques très acceptables, le poste d’El Ayoun algérien dispose compte à lui d’un WC cadenassé dont la clé est soigneusement gardée par un bonhomme qui porte un poignard comme tatouage sur son bras droit et qui exige d’être rémunérer.

Pas de cafétéria dans ce poste conçu pour les citoyens de seconde zone, pour prendre son mal en patience à la dernière bureaucratie avant de quitter le pays. Pas moins d’une heure de temps pour apposer un cachet de sortie ou d’entrée du territoire pour les nationaux comme pour les Tunisiens. Du côté du pays qui a fait fuir son dictateur, l’opération ne prend pas plus de 30 secondes par personne. Dans le cas où nous devons mettre toute cette rigueur bureaucratique sur le compte de la sécurité nationale suite aux mouvements des révolutions arabes, il ne faut pas oublier que les auteurs et les génies, des massacres collectifs, des faux barrages, des disparitions forcées, des exécutions sommaires, des voitures piégées et de l’assassinat télévisé de leur Président, se trouvent bel et bien du côté algérien et non pas tunisien. Normalement, c’est à la Tunisie de prendre toutes les précautions de contrôle et de fermeté au niveau de ses postes frontaliers vis-à-vis du premier producteur de terroristes du Maghreb, et non pas le contraire.

Non, la sécurité du pays n’est pas la raison à cette lourdeur administrative, juste le Pafiste à El Ayoun s’étouffe par le simple contact avec les personnes désireuses de voyager. Il se donne le maximum de ses capacités mentales pour trouver les moindres prétextes pour bloquer le passage aux candidats au tourisme, après une minutieuse et infructueuse recherche sur le ‘’Fichier’’, et là, nous comprenons le pourquoi à cette longue et pénible attente pour un simple tampon sur un passeport.







Lors du passage de la délégation du SNAPAP en date du 12 juillet écoulé, invitée à se rendre à Monastir dans le cadre de la préparation du Forum Social Mondial, le policier à la frontière s’est auto-permis de bloquer la délégation environ quatre heures. Du côté tunisien, le contrôle n’a pas duré plus d’un quart d’heure.

A El Ayoun, la police des frontières exige en plus d’un passeport valide, le justificatif de la fonction professionnelle de tout voyageur, malgré que celle-ci est bien indiquée sur le seul document du voyage prévu par la loi, à savoir le Passeport.

Les policiers considèrent que les informations portées sur le Passeport national ne sont suffisantes, que les services des passeports au niveau des daïras manquent de rigueur dans sa délivrance. Dans l’esprit du policier de l’état policier, le passeport national doit être impérativement une copie conforme au Fichier de police.

Aucune Police des frontières au monde ni au tiers-monde ne demande à l’étranger ou bien au ressortissant de son propre pays de justifier le métier de son gagne-pain, condition devenue sine qua non d’autorisation ou de refus de passage des frontières terrestres ici chez nous.

Au sommet des montagnes, au niveau de ce poste, le petit fonctionnaire algérien qui ne possède pas les moyens d’utiliser les lignes aériennes pour se rendre en Tunisie, doit injustement justifier devant le policier assis, qu’il ne fait pas partie des services de renseignements et de la sécurité nationale pour pouvoir sortir du territoire national, une autre bêtise des représentants de la loi.




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