Algérie

Possible recours à l'endettement extérieur pour financer certains projets gelés dans les TP et les Transports



Possible recours à l'endettement extérieur pour financer certains projets gelés dans les TP et les Transports
Le projet de l'autoroute des Hauts plateaux qui était prévu avec un financement du Trésor public a été différé, et ne se fera que s'il y a un autre mode de financement, a fait savoir, hier, le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemâ Talaï, dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction.Cette autoroute présente, selon lui, un intérêt économique et un intérêt pour le désenclavement des régions. Il ajoutera que l'endettement extérieur est une option pour les projets à forte rentabilité économique. «Ces projets dont les travaux ont été différés en raison de la crise financière, pourraient être relancés grâce à des financements extérieurs ou émanant du privé algérien, qui viendraient pour réaliser, maintenir, exploiter, sous concession de l'Etat», a-t-il fait savoir. Mais auparavant, fait-il observer, il faut adapter la réglementation aux nouveaux modes de financements recherchés, et beaucoup de projets se feront alors en dehors des financements publics. Il donne l'exemple du partenariat public-privé qui n'est pas réglementé en Algérie. Le ministre des Transports et des Travaux publics cite, à ce propos, le port du centre, destiné à devenir la plus grande infrastructure maritime en Afrique et en Méditerranée, «et sera le premier projet à faire l'objet d'un financement extérieur». Les travaux du port, connecté au réseau routier du continent africain, débuteront durant le premier trimestre de 2017, et la réception et la mise en exploitation de la première tranche est prévue en 2021. Il permettra, ajoute-t-il, le transbordement d'un navire à un autre, et le transbordement du maritime vers le terrestre, le routier et le ferroviaire, à destination de l'Afrique. Le ministre a souligné que tous les ports algériens sont en cours de connexion avec l'autoroute Est-Ouest. «Ce sont des pénétrantes qui vont vers le sud». A propos du péage envisagé sur l'autoroute Est-Ouest, le ministre des Travaux publics et du Transport, fera remarquer que «l'autoroute n'est pas terminée», notamment les infrastructures d'accompagnement dont le péage. L'option du financement de cette autoroute, pour ce qui est du péage ou autre, sera vue après l'achèvement de l'autoroute. Le péage, insiste-t-il, n'est pas à l'ordre du jour. Concernant les derniers 84 kms à réaliser entre Constantine et Skikda, les travaux avec des entreprises algériennes vont s'étaler sur une année et demie. Ce tronçon sera fait avec nos propres moyens, affirme le ministre. A propos du transport maritime de marchandises, entre l'Algérie et le reste du monde, dont environ 97% est assuré par des navires étrangers, la vraie solution, n'est pas l'ouverture au privé mais la voie du partenariat avec des pavillons étrangers pour augmenter les capacités du pavillon national, ce qui permettra de transporter en dinars algériens. Il confirmera l'acquisition envisagée de 23 navires marchands pour le pavillon national. Et d'annoncer la possibilité à des opérateurs privés algériens de s'investir dans la création d'entreprises maritimes, pour la plaisance. Quant à la création de sociétés privées dans le transport aérien, «il n'est pas envisagé, la question n'est pas à l'ordre du jour». A propos du développement du réseau ferroviaire, leministre dira que «ce secteur est l'avenir». Il a fait savoir en outre qu'à moyen et long terme, le réseau s'étendra sur 12 500 kms, dont 2 300 km en grande vitesse. Pour Alger, le réseau sera complet dans l'électrification, dit-il. Les gares seront rénovées et seront modernisée. Pour le métro, les extensions prévues sont en cours de réalisation et seront livrées, respectivement, en 2017, 2018 et, pour la ligne vers l'aéroport, en 2020. «Il n'y a aucun problème de financementpourl e métro», rassure le ministre. Il fera savoir encore que parmi les projets importants, gelés à cause de la crise financière, il y a les projets de tramways de certaines villes. Enfin, il révèlera qu'il y a une réflexion sur les tarifs de certaines lignes de transports en commun.


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