Algérie

Positions des partis politiques Algériens à l'egard de la révolution



1- Introduction

Après le déclenchement de la lutte de libération le 1er novembre 1954 et l'annonce de la naissance du Front de Libération Nationale en tant qu'unique représentant légitime du combat du peuple algérien conformément à ce qui a été énoncé par la Déclaration du 1er Novembre, les positions des partis algériens existant à cette époque, furent diverses variant entre partisans, opposants et réservés.

2- Position des Centralistes

La veille du déclenchement de la lutte de libération, les Centralistes estimaient que l'action entreprise par le FLN était une aventure aux conséquences inconnues et pour cette raison, ils gardèrent au début de prendre position, notamment après la décision prise par les autorités françaises, au cours de la première semaine de novembre, de dissoudre le Parti du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques et de procéder à l'arrestation de bon nombre de ses militants, parmi lesquels Benyoucef Ben Khedda, Abderrahmane Kiouane et Ahmed Bouda.
Les contacts entrepris avec Abane Ramdane après leur libération en mars 1955 ont joué un rôle déterminant dans l'accélération de leur ralliement à la lutte de libération Ce fut, en fait, l'annonce officielle de la fin du courant centraliste et la reconnaissance du FLN en tant que cadre unique pour l'action révolutionnaire.

3- Position de l'Union Démocratique pour le Manifeste Algérien

Lors du déclenchement de la lutte de libération, Mr Ferhat Abbès , président de l'UDMA , a estimé qu'il s'agissait d'une action "anarchique et une conduite désespérée " aux conséquences incertaines. Il misait sur la réalisation des ambitions de son parti à travers l'application de la loi française d'Algérie de 1947 par le gouvernement de Mendès France.
Toutefois, le recours des autorités coloniales à la fraude au cours des élections des circonscriptions, en avril 1955, afin de barrer la route aux candidats de son parti et la rencontre qui regroupa Ferhat Abbès, Ouamrane et Abane Ramdane, parallèlement au succès des attaques du 20 Août 1955, ont poussé Ferhat Abbès à diffuser un communiqué aux élus de son parti, leur demandant de se retirer de toutes les assemblées françaises.

Cette déclaration fut suivie par des démissions collectives des députés du parti jusqu'à l'annonce officielle, en Suisse le 30 janvier 1956, du ralliement collectif des dirigeants et militants du parti à la Révolution.

Arrivé au Caire le 25 avril 1956, Ferhat Abbès donna une conférence de presse au cours de laquelle il annonça la dissolution officielle de l'UDMA et son ralliement au FLN.

4- Position de l'Association des Ulémas Musulmans Algériens

La position de l'Association des Ulémas Musulmans à l'égard de la Révolution lors de son déclenchement n'a pas été clairement définie de façon officielle et publique et ce, malgré sa défense incessante des valeurs du peuple algérien depuis sa création en 1931.
Sa position fut, au départ, caractérisée par l'hésitation et la dispersion. On y distingue deux tendances:
" Les partisans de la première tendance considéraient que les revendications des initiateurs de la Révolution manquaient de sérieux. Ils demandèrent donc aux autorités françaises d'accélérer la mise en place de réformes globales basées sur la justice, l'égalité et le respect des valeurs du peuple algérien.
" La deuxième tendance a annoncé quant à elle, son soutien à la Révolution, appelant le peuple algérien à répondre à l'appel du FLN. Cette tendance diffusa un communiqué dans ce sens, signé par environ 300 enseignants, membres de l'Association. Cheikh Larbi Tébessi fut l'un des plus éminents partisans de la Révolution. Cette tendance était également représentée par le communiqué de l'Association des Ulémas Musulmans Algériens, signé par Cheikh Bachir el Ibrahimi au Caire, daté du 14 novembre 1954 dans lequel il a appellé au rassemblement autour de la Révolution.

Au début de l'année 1956, Cheikh Larbi Tébessi entreprit une série de contacts avec le FLN et le 12 février 1956, eut lieu la proclamation du soutien officiel de l'Association des Ulémas Algériens à la Révolution et le ralliement de ses partisans au FLN.

5- Position du Parti Communiste Algérien

Contrairement aux partis précédemment cités, le Parti Communiste Algérien, rattaché au Parti Communiste Français proclama d'emblée son opposition à la Révolution dès son déclenchement et adopta une position négative à son égard, dans la mesure où le 02 novembre 1954, un communiqué du bureau politique du parti fut rendu public, exprimant sa condamnation de la Révolution et son refus de s'y rallier. Le PCA tenta également de démontrer au peuple qu'il était surtout soucieux de l'intérêt national.
Malgré les succès enregistrés par la Révolution tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, le PCA demeura opposé à la Révolution, essayant de jeter la suspicion sur les principes du FLN. Il essaya en outre d'inciter les masses laborieuses du peuple algérien à la boycotter et la condamner.
D'autre part, il œuvra à la constitution d'une force armée parallèle connue sous le nom de " combattants pour la liberté ". Toutefois, l'expérience échoua au berceau et c'est ainsi que les communistes algériens mirent fin à leur combat nationaliste

6- Position des Messalistes

Dès le début, les Messalistes avaient clairement annoncé leur refus de la lutte de libération puisque qu'ils avaient déclaré la guerre au FLN/ALN et fondé, le 22 décembre 1954, suite à la dissolution du MTLD, un nouveau parti dénommé " Mouvement National Algérien "MNA, afin de constituer une organisation politique et militaire opposée au FLN/ALN.
Avec le soutien en moyens humains et logistiques de l'armée française, ils lancèrent des opérations militaires dans les villes et les campagnes contre les militants du FLN ainsi que les bataillons de l'ALN et œuvré à semer la zizanie dans les rangs du peuple, visant à couper les masses de la Révolution.
En Europe, les Messalistes ont tenté de leurrer les militants émigrés en cherchant à s'approprier la paternité de l'organisation de la Révolution. Toutefois la confiance accordée par les émigrés algériens au Front de Libération Nationale a été plus forte et la victoire est revenue au Front en France et dans les autres pays après qu'il eut procédé à la liquidation des structures du mouvement de Messali et de ses partisans.
Cependant,les troisième, quatrième et sixième régions avaient souffert des exactions des messalistes, sous la direction du mercenaire, Mohamed Belounis. Sur le plan des batailles, des affrontements militaires armés eurent lieu dans différentes régions du pays entre l'ALN et le MNA. L'un des affrontements les plus affrontements fut la tragédie de Mellouza à Béni Yelmane : c'est ainsi que les Messalistes se rangèrent eux-mêmes dans la catégorie des opposants à la Révolution.


Votre présentation du MNA est totalement fausse voire mensongère. Le MNA fut crée est financé par le parti et n'eu aucune aide comme vous le prétendez. Après les actions du 1er novembre 1954 le FLN disparu totalement de la scène politique. C'est le MNA qui repris les actions avec les fidayounes à Alger, Si Ziane au sud, Ali Sabri à Palestro, Bellounis en kabylie, etc...Le FLN renait avec le soutien des autorités françaises pour conter l'action du MNA qui parraissait en position de force à l'époque. C'est avec le soution et l'aval des de la police française que Abane Ramdane quitta la prison et repris du service. Ses déplacements étaient falicités. Ses contacts connus de la police. Le recrutement et le déprt de Ferhat Abbas pour le Caire s'est fait avec le consentement de Mesmer (voir ses mémoires). La seconde phase a été planifiée, il s'agit de la liquidation de la direction du MNA à Alger (consulter l'article de jean charles Jauffret), assassinat de riahiet l'arrestation des principaux responsables du MNA. D'ailleurs, son assassinat par ses pairs au Maroc n'est pas étrangère à ces faits (mais reconnaitre l'implication de Abane Ramdane dans ses évènements serait dramatique à la logique FLN). Son départ vers la Tunisie semble des plus rocambolesques !!!!!!!!! Tous le monde et les membres du FLN de l'époque reconnaissent qu'il ont sacrifié le MNA pour une question de leadership. Salutations
cheikh - consultant - lyon
22/04/2008 - 1195

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