Pose de la première pierre du chantier d'Azeffoun

Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, M. Bouazghi, a procédé jeudi dernier à la pose de la première pierre d'un chantier de construction et de réparation navale au port d'Azzefoun, au nord est de Tizi Ouzou.
Ce projet d'un coût global jumelé de 150 millions de DA dont 100 pour le chantier de construction navale et 50 pour la réparation des bateaux de pêche sera réalisé dans l'enceinte de l'ex- Port Gueydon sur une emprise de 6000 m2 et sera livré dans six mois, soit au mois de juin prochain, selon les explications fournies au ministre par un représentant de l'Entreprise de gestion portuaire de Béjaïa, en charge de la gestion du port d'Azzefoun. Son exploitation est dévolue à la Sarl Sakomas (société algérienne Koréa maritime). «Pour la réparation navale, je vous encourage, quant à la construction, je suis sceptique», a indiqué M. Khenafou qui a insisté sur la nécessité d'adapter l'activité de ce projet aux besoins réels du marché. Sur ce point, le représentant de l'EGP Béjaïa a assuré que l'activité de cette entité sera focalisée telle que déterminé par l'étude sur la construction de bateaux d'aquaculture et de bateaux anti-pollution. La seconde partie de ce projet, à savoir la réparation navale, est prévue sur une superficie de 5000 m2 et sa mise en service interviendra à la réception, prévue dans six mois, des équipements nécessaires à son exploitation dont un relève-bateau d'une capacité de 250 T (tonnes), a précisé l'EGP Béjaïa. S'exprimant sur la gestion des espaces portuaires, le ministre a requis la nécessité d'optimiser l'utilisation des espaces en les affectant essentiellement à l'activité en rapport avec la réparation et en évitant d'encombrer les lieux avec des activités commerciales, y compris celles liées à la pêche, car pouvant aisément trouver des espaces ailleurs (en dehors de l'enceinte portuaire). M. Khenafou a également recommandé de séparer l'activité de pêche de celle de plaisance et/ou de commerce au niveau d'un port pour une meilleure rationalisation de l'utilisation des infrastructures portuaires. S'appuyant sur l'expérience nationale en matière de gestion des ports, caractérisée par une saturation où se chevauchent de multiples activités, l'hôte de la ville des Genêts a indiqué qu'il ne croit pas trop à la vocation mixte de port de pêche et de plaisance. Et d'insister qu'il y a lieu de séparer ces deux activités en destinant le port d'Azzefoun à la pêche et, d'inscrire, si un besoin économique se fait sentir, un port de commerce. M. Khanafou s'est intéressé au projet d'une halle à marée, une infrastructure destinée à la régulation du commerce de gros du poisson dont la mise en service est, selon sa gérante, tributaire de la réception du matériel et des équipements électroniques assurant efficacité et traçabilité dans la gestion. Ce à quoi le ministre a donné son accord à cette entreprise (halle à marée 2 M industrie) confiée en concession par l'EGP Béjaïa.