Algérie

POS Ibn Rochd (ex-Gambetta)



A-t-on besoin d’un tel outil pour gérer cet espace? Les principales conclusions du plan d’occupation du sol du faubourg Ibn Rochd (ex-Gambetta) ont été exposées par le bureau d’études AATURBA, lors d’une rencontre tenue hier à la salle des actes de l’Hôtel de ville avec les différents services techniques de la commune d’Oran. Une rencontre où le renouvellement urbain, ses objectifs, ses mécanismes et ses aboutissements ont été passés au peigne fin. Reste à savoir si on a, aujourd’hui, réellement besoin d’un tel outil pour gérer l’espace, compte tenu des coups partis? Ce diagnostic a permis à l’assistance de connaître l’évolution de cette partie du secteur urbain, en témoigne l’ampleur de cette dynamique urbaine, une dynamique mais aussi une mutation urbaine à travers des opérations immobilières de grande envergure, particulièrement en habitats et équipements de haut standing à telle enseigne qu’on a le sentiment que la densification semble être la règle adoptée, comme le fera remarquer un urbaniste de ce bureau d’études en ce qui concerne les nouvelles constructions d’habitats en hauteur. La fièvre de construire, à base spéculative, s’est emparée du front de mer (côté pont Zabana), et de son prolongement, en R+36, en R+20 et R+13, ainsi que d’autres équipements d’excellence projetés. Tout cela et bien d’autres transactions spéculatives qui se font sur des parcelles bien précises, si elles témoignent de l’importance du site, ont fait dire à un intervenant que ces transformations ou coups partis ont été faits en dehors de la réglementation si l’on considère que le plan d’occupation du sol (POS) n’a toujours pas été approuvé. Une raison supplémentaire pour dire que le POS d’Ibn Rochd est un POS alibi et qui ne sert pratiquement à rien si ce n’est la délivrance du permis de construire. «Faux, corrige un expert du bureau d’études AATURBA, le plan d’occupation du sol a pour finalité de réguler l’espace». A propos d’espaces, il faut dire que d’autres remarques ont été faites lors de cette journée consacrée à l’étude diagnostic de la phase numéro 2 du POS Haï Ibn Rochd. Il s’agit des espaces sur lesquels sont édifiés des entreprises publiques dont les activités sont jugées nuisibles ou polluantes et dont le transfert vers des zones appropriées n’a toujours pas été effectué. «Rien n’empêche, s’explique un expert du bureau d’études, d’évaluer les risques, de faire des audits environnementaux pour mesurer au mieux leur degré de nuisances». Comme quoi, contrairement au secteur privé qui connaît une dynamique urbaine sans pareil, le secteur public ne bouge pas. «La seule possibilité qui reste, avancent les experts, est d’injecter les programmes d’habitat social intégré ou encore des équipements d’excellence à partir de ces assiettes qu’il faut récupérer dans ces friches». La régulation de l’espace demeure donc un casse tête en sachant que le POS n’est toujours pas achevé.


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