Ports Le ministère en reprend la gestion

Explication - Interrogé sur la disponibilité en abondance du poisson cette année, le ministre a souligné que, selon les scientifiques, certaines conditions y auraient contribué, dont le respect du repos biologique.
Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdellah Khenaffou, a indiqué, hier, lors d'un point de presse, que son département est en train d'élaborer une nouvelle politique basée sur la formation à la carte et la reprise de la gestion des ports par le secteur.
Le dossier relatif à cette dernière question est d'ailleurs sur le bureau du Premier ministre. «La gestion devrait revenir au secteur de la pêche, premier partenaire des ports», a affirmé le ministre, en marge de la cérémonie d'ouverture officielle de l'année pédagogique sectorielle, qui s'est tenue à l'Ecole de formation en techniques de pêche et d'aquaculture de Cherchell (Tipaza). Interrogé sur les raisons de la disponibilité en abondance du poisson cette année, le ministre a souligné que, selon les scientifiques, certaines conditions y auraient contribué, dont le respect du repos biologique.
Il a estimé que la production aurait été encore plus importante si on avait respecté la taille marchande. «Il y a certains paramètres que nous laissons le soin aux scientifiques de nous donner», a-t-il souligné, qualifiant ceux qui parlent de disparition de la ressource halieutique suite au recours à certains moyens, dont la dynamite, de «charlatans». Et là, le premier responsable du secteur a révélé que la police des pêches est en cours de préparation, elle viendra compléter le travail des gardes-côtes pour assurer le contrôle et la surveillance des pêcheurs et le respect des techniques de pêche.
En outre, M. Khenaffou a indiqué que la campagne nationale d'évaluation de la ressource halieutique lancée au moyen du bateau scientifique «Krim Belkacem», depuis le 18 septembre écoulé, et qui durera jusqu'au 24 du mois en cours, sera décisive pour l'adoption d'une nouvelle politique du secteur dans les domaines de la pêche, la formation et l'investissement. La campagne est axée surtout sur 6 espèces de poissons bleus, selon le ministre, dont la sardine, qui constitue 80% de la production nationale.
«Le bilan sera bientôt annoncé sur toute la ressource pélagique, puis on passera à une autre campagne au mois de décembre prochain.» Le ministre a tenu à préciser, lors de son discours d'ouverture de la rentrée pédagogique, que la politique de son département est axée aujourd'hui sur l'amélioration du système de formation et sa compatibilité avec l'économie de marché. Pour rappel, 5 569 stagiaires élèves, dont 3 430 nouveaux, ont rejoint les classes des écoles de formation en pêche et aquaculture à l'échelle nationale, selon la directrice de la recherche et de l'orientation au niveau du ministère.