Algérie - Mohamed el Aurassi

Portrait du Cheikh Mohamed el Aurassi



(1923-1995). Auteur, compositeur et interprète. De son vrai nom Mohamed Abdelli, el Aurassi est né le 23 octobre 1923 dans la région d’Arris (Batna). Connu pour avoir renouvelé la chanson auressienne en suivant l’enseignement du maître Aïssa Djermouni (1886-1946) qui avait imprimé au folklore local des textes d’une grande tonalité poétique servis par la puissance de sa voix, Mohamed el Aurassi (ou Lourassi) avait entamé sa carrière artistique au début des années 60. Si Djermouni, ce merveilleux chantre du monde rural déraciné avait chanté la bravoure, l’épopée de Benzelmat, le courage et l’amour courtois, dans un contexte marqué par la colonisation, Mohamed el Aurassi a remis le genre à l’honneur en célébrant la joie de l’indépendance et la dignité retrouvée.
C’est à l’âge de 12 ans qu’il commence à s’intéresser à la chanson alors qu’il faisait déjà partie d’ »un groupe de Rahabas, ensemble de danse et de chants animant les soirées villageoises. En 1955, en déménageant à Batna, il abandonne son métier d’artisan bijoutier pour se consacrer à la musique et à la … lutte de libération. Sa première chanson enregistrée sort en 1962. Enta ya khouya el Moudjahed (Toi mon frère le Combattant) exprime la joie populaire à l’occasion de l’indépendance. Depuis, il ne cesse d’enregistrer, bénéficiant de la collaboration d’Abderrahmane Kassem, Abderrezzak Djebbali, Amor Djoumati et Mustapha Toumi pour les paroles et Maâti Bachir pour certaines compositions musicales. En plus des chansons, il totalise plus d’une centaine en 1980, el Aurassi formait des groupes au grès des circonstances, pour monter des ballets chorégraphiques en puisant dans le folklore auressien. Auteur de plusieurs scénarii adaptés et réalisés par la station régionale de la RTA de Constantine (Afrah el Awress, réalisé en 1969 par Mohamed Foughali, le perlier réalisé et interprété en 1970 par Mohamed Hazourli), il a été également sollicité pour le cinéma où il jouera, entre autres, dans El Moufid d’Amar Laskri. Il mourut le 5 avril 1995 à Batna.




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