Portrait de Mohamed Slim

Né en 1935. Interprète et comédien.
De son vrai nom Adda Dahmani, Mohamed Slim est né le 8 Novembre 1935 à Alger. Adolescent, il fait ses premiers pas dans les émissions enfantines que Réda Falaki animait dans les années 50. En 1951, il participe au concours organisé au ciném El Djamal, à Alger, et auquel participent quelques unes des futurs vedettes tels que Lamari , Zerbout, Guerouabi… En 1957, il enregistre quatre 45 T dont les chansons Bent El Djazaïr Ghadni Soghrak et Zinek Ya Bahdja. En 1962, il chante frag El Bahdja, un chant composé par Abdelkrim Lahbib pour ceux qui sont contraints à l’exil ainsi que Echouhada, un texte de Moufdi Zakaria sur une partition musicale de Mustapha Sahnoun. Son style se rapproche de l’oranais, avec ses partitions alertes et ses airs rythmés. Ses thèmes favoris : la femme et l’émigration. C’est d’ailleurs la chanson Oh Geddach N’fakar fi El Djazaïr qui le rendit célèbre. Talentueux, doué d’une belle voix, évoluant sur une gamme musicale riche, Mohamed Slim a travaillé avec les meilleurs compositeurs algériens tels que Mahboub Bati, Haddad Djilali, Mohamed Mokhtari, Abdelkrim Lahbib et Mustapha Sahnoun. En 1972, il quitte les canaux officiels de diffusion et rejoint la troupe théâtrale de Kateb Yacine comme chanteur-comédien. Cette expérience qui va durer une décennie (1972-1981) au cours de laquelle il fera connaissance d’un jeune parolier assez doué : Mohamed Angar, et retrouve un compagnon, Mustapha Sahnoun, a été bénéfique. Le trio repart de plus belle à l’aventure. La nuit du 27 Ramadan 1983, Mohamed Slim reconquiert son public, lors d’une soirée organisée au complexe du 5 Juillet. Il reprend « Kiraki daïra », ainsi que « Labsa lamsedjar ». Ce fut une succès. Son fils Dahmany prendra la relève.